est le Toptchi-Kaïa, dont une pointe plus rapprochée
de Katchikalène , s’appelle Surene-
Turmen-Kaia.
Dans une de mes excursions, la nuit me surpi
it a Albat : c’était à la fin de décembre; il
n’y avait pas de neige ; mais un froid rigoureux
fit descendre le thermomètre pendant la nuit à
12 .Le Tatare du village qui me donna l’hospitalité,
m’introduisit devant le feu d’une cheminée
allumé en toute hâte pour me réchaufFer,
dans la pièce destinée aux étrangers. Mais une
porte à laquelle il manquait un demi-pied pour
atteindre la terre, et des fenêtres fermées de
treillis, m apprirent bientôt que ce n'était pas en
décembre, mais au mois de juillet qu’il fallait
venir loger dans de pareils appartements. Des
pommes que mon hôte m’avait données et que
j ’avais mises soigneusement devant le feu de la
cheminée sur un tabouret bas, se trouvèrent
gelées le lendemain matin.
La route d Albat à Fitski (1), comme celle de
Kodjasala à Albat, ne passe que sur des contre-
foi ts arrondis et arides de marne grisâtre, n° 11.
Nulle autre végétation que celle de buissons
maigres : point de champs, point de villages ni
d’habitations : les hommes peuvent habiter ici
(1) M. de Koeppen écrit Pùchki, Khfitzki et FitzkL
M. Montandoli écrit Bilzki.
que le long du cours des ruisseaux et des rivières,
ou un sol composé de détritus fertile
prête à la végétation que refuse la craie.
Le vallon de la Kalche présente le même
spectacle que les cluses de Suréne et de Man—
goup : tous les étages de la craie sont fendus du
haut en bas pour laisser passer une nouvelle
rivière : mais comme les parois de la cluse sont
plus rapprochées, le paysage n’en est que plus
sévère, sans être plus imposant que ceux de
Surène et de Karalès, dont les parois sont plus
élevées. .4 l’entrée du vallon s’étend le village de
FitzJci. Kochedermen est à l’autre extrémité de
la cluse, déjà dans le calcaire à nummulites. De
Kochedermen à Moustafa-bey qui est au milieu,
paraissent les nos 2 , 3 , 4 et 5 de la craie, et le
calcaire à nummulites monte sur le dos de leurs
couches, présentant les mêmes accidents de
forme que ceux que j ’ai mentionnés plus haut.
Je m’arrêtai surtout avec curiosité en face d’une
pyramide isolée qui s’élève à la hauteur de
Moustafa-bey, et que les Tatares appellent*
Fai-Vaï-Ka'iassi, Je l’ai dessinée dans mes
études sur le calcaire à nummulites, Ve série,
pl. 14? fig- 4* Cette pierre, qui a 20 pieds de
haut environ, est demeurée debout au milieu
d’une destruction générale, comme si cette
partie du rocher, étant d’une masse plus solide,
n’avait pu être détruite comme le reste.