vers la formation entière : encore tous nW - ils
pas cette étendue d’existence. Si les genres Tere-
bratula, Ostrea, Pecten, ont des représentants
dans toutes les couches, l’on voit les ammonites
disparaître complètement lorsque le num-
mulites commencent.
Ceci prouve combien il est difficile de fixer des
limites rigoureuses à une formation quelconque,
en niant toute identité, et en jetant l’anathêmè
contre tout fossile qui oserait franchir les limites
que nous avons prescrites. Il est facile d’admettre
des époques de mort générale, de destruction
de tous les êtres sans rémission ; mais
des qu’on vient à l’application de pareilles théories
absolues , que de difficultés, que d’impossibilités
, qui viennent de ce que nous’ envisageons
Dieu comme un rigoriste applicateur de nos
règles, sans faire la part de la largeur, de l’ampleur
des limites qu’il a données à toutes les
méthodes d’existence, de la flexibilité qu’il a
imprimée à sa matière organique, variable à l’in-
fim, et des moyens sans nombre qu’il peut
employer pour arriver à l’accomplissement de
ses fins. Notre esprit aime à généraliser et lutte
sans cesse contre les individualités qui gênent
sa marche bornée , lot de l’imperfection. Pour
Dieu, rien n’est général, rien n’est particulier,
les modifications, les exceptions., les variétés,
ne sont pas plus pour lui que les individualités,
parce que si sa sagesse est sans bornes, sa science
l’est aussi. N’avons-nous pas la preuve que des
éléments chimiques les plus simples, il arrive aux
combinaisons les plus variées, et qui mettra des
bornes aux mille millions de formes dont il revêtira
un simple principe de vie? Admettons, si
l’on veut, jusqu’à un certain point, des non-
identités relatives dans les espèces, mais sans
nous prononcer sur des non-identités absolues.
INe disons pas que le fait prouve qu’il a été impossible
à la Divinité de reproduire à des époques
géologiques successives, les mêmes espèces,
puisqu’elle reproduisait les mêmes genres. Ne
parlons pas de limites absolues des formations,
de déluge, d’hiver, de feu, de mer, de généralité
absolue. Admettons-le quelquefois en principe
d’examen, mais jamais en pratique : ce serait se
fermer le chemin vers toute science divine. C’est
assez dire combien une théorie qui admet d’une
manière absolue, une solution de continuité
d’existence dans la totalité des êtres, aux limites
géologiques, est encore loin d’être prouvée.
Quant à la nature minéralogique dès étages
que j’ai indiqués, elle est, à peu de variétés nrès,
la même dans presque toute cette partié de la
Crimée.
J’ai dit que les groupes supérieurs au n° 6
étaient marneux. Le n° 4 se distingue par un
air bulliforme ou amygdaloïde ; la marne en se
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