Ènfîn, le néocomieti n’a pas partout la rtfêtne
épaisseur; en nivelant le fond de la nier, il a
d’abord rempli les creux, et pac conséquent il
présente pliis de couches dans ceS endroits-là
que sür les reliefs du sol.
Maintenant, comment ees deux collines de
Mangouche se trouvent-elles là isolées? car l'étage
néoeomien a été Un joui' eontittu, et aujourd’hui
on le voit brisé et disloqué comme des,
glaçons qui nagent à l’aventure. Des ravins de
3 à 4<oo pieds de profondeur, taillés dans le
schiste, les séparent, et à côté des deux lambeaux
qui couronnent les collines a et b , l’on
en voit d’autres (la colline c par exemple) qui
sont à des hauteurs bien différentes, quoique
lès membres de la corniche néocoinienne, qui a
ici environ 20 à 25 pieds d’épaisseur, Correspondent,
trait pour trait, détail pour détail , d’ün
lambeau à l’autre. Dans un des dessins de la
planche i 3 , j ’ai cherché à faire ressortir ces nivaux
différents : mais le fait devient encore plus
sensible quand on poursuit les allures du néo-
comien au-rdelà de la Badrak , jOsqu’à l’Almâ.
Le néoeomien, touj ours reposant Sur le schiste,
recommence au-delà de la Badrak ; mais bientôt,
par une transition extraordinaire, on le voit
passer sur le dos des porphyres, et formant de
sa corniche déchirée une suite de murailles à
pic jaunes, irrégulières, il circonscrit un golfe
de 2 | verst de diamètre, que la nature des*
roches porphyriques qui le remplissent, me
font comparer au cratère d’éruption d’un volcan.
Au fond du golfe, du point que les Tatares
appellent Dongouz-Koba (la caverne du cochon),
à la montagne de Bakla, l’étage néoco-
mien qui a i 5 pieds d’épaisseur environ et 5oo
pieds de hauteur au moins au-dessus de l’Alma,
s’incline doucement sous un angle de io° à i 5°
pour passer sous la craie du mont Bakla , et sur
cette distance de plus d’un verst, il ne perd
rien de sa régularité, quoiqu’élabli sur le porphyre
amygdaloïde, dont le niveau est uniforme
comme celui du néoeomien.
En voyant une chose pareille, on dirait une
masse qui a coulé comme de la lave, et qui s’est
nivelée comme de l’eau en formant des couches,
successives, et en prenant même une apparence
feuilletée. Mais comment arrive-t-il alors que de
grandes masses de porphyre aient pénétré dans
le calcaire jaune, l’aient fendu pour remplir les
fentes et empâter même des fragments du calcaire?
Cependant on ne remarque que peu ou
point d’altération aux points de contact du porphyre
pétri d’amandes de silex calcédoine, mêlés
à la masse amygdaloïde.
Il ne faut qu’examiner ici le néoeomien pour
se convaincre que la métamorphose causée par