d’un style très-simple. Y compris l’abside, elle
n’avait que i 5 pieds de long et 7 pieds 8 pouces
de large (1).
L ’abside A , de forme semi - circulaire, est
ornée d’une estrade et percée au fond d’une
petite niche avec l’image de HL ( J. G. )
placée entre les deux saints. Les lettres
AG séparen t de celui de gauche.
OA
IC
Là voûte de l’abside, peinte à fresque, était
ornée de plusieurs groupes de figures, parmi
lesquels on remarque le Christ exalté, soutenu
par des anges, levant la main droite avec les
doigts pliés pour donner la bénédiction.
La nef B , aussi peinte à fresque, et séparée
de l’abside par un iconostase assujetti dans des
rainures taillées dans le rocher, a plus souffert
que le choeur. L’humidité s’infiltrant dans le
calcaire à nummulites, a fait tomber le plâtre, et
il n’est resté qu’une seule figure tenant une
coupe, encadrée dans un filet circulaire (2).
A droite en entrant, une niche carrée T a
servi de tombeau : il ne reste plus que quelques
restes de peinture et des ébauches de légendes
(4) Atlas, Ille série, pl. 5 , fig. 4.
(2) M. Montandon, Guide du Voyageur ^ p. 200, attribue
la chute du plâtre à la malveillance.
grecques dont je n’ai pu comprendre le sens (1).
Il est difficile de jouir d’une vue plus extraordinaire
que celle que l’on a des fenêtres de cet
ancien ermitage.
Ces premières cryptes, Xermitage et la
grande crypte voisine, sont évidemment modernes
et n’ont aucune analogie de forme et de
style avec celles des Taures, qui ont rarement
choisi le calcaire à nummulites et la marne
blanche , et ont toujours préféré la craie chlo-
ritée pour leurs excavations.
Le fond de la baie n’offre plus le même spectacle
que dans les temps antiques : la mer a reculé
devant les attérissements marécageux et
insalubres du B'iouk-Ouzene 5 de grands ro-:
seaux arrêtent les embarcations dans leurs
inextricables labyrinthes. A l’exception dé la
poudrière et d’une ou deux baraques , rien
n’annonce les habitations de l’homme ; les cryptes
sont vides, les ravins dépeuplés, déboisés, et
les villages qui couronnaient les sommités des
falaises et s’étendaient sur le plateau de là Cher-
sonèse ont disparu. Les ruines du plus considérable
sont semées sur les rochers de la poudrière
et de l’ermitage : les enclos embrassaient un
espace de 2 ~ verst de long, ne finissant qu’au
(1) M. Montandon a vu encore des ossements dans ce.
tombeau en i 833.'