1 - la même inclinaison que nous avons observee
A n X • dans les coulées de la montagne Rouge.
«taire. L a base du piton Rouge est parée de paU
mistes, de plusieurs fougères, de VanclromècU
à fe u ille s de sau le, de ce qu’on nomme bois de
f e r dans le pays, etc. ; mais à mesure qu’on
s’élève sur le monticule, la pouzzolane y est
réduite en plus petits gravois ; et après uri
pauvre établissement qu’on trouve à moitié
de sa hauteur , on né rencontre plu? que Van-
dromède, le scirpe à feu illes de flam b e , le
barbon doré et deux pteris.
Il n’est pas douteux que le piton Rouge ne
fût autrefois une montagne igniVome complète.
L e cône était la cheminee dont le cratere a ete
détruit, ou comblé par le tems ; les coulées
s’échappaient de sa base. Petite dans ses effets
comme dans sa contexture, les matières
qu’elle a vomies, ne sont pas considérables*;
formée de pouzzolanes et de scories pénétrà-
bles et fragiles , son ancienne surface a du se
détruire peu-à—peu, et s’écouler vers la mer.
L e piton Rouge est de la classe des mamelons,
dont le délabrement doit être très-prompt ; et
il s’effacera bientôt d’entre les volcans éteints ,
après avoir dû perdre, de bonne heure, sa place
parmi les volcans brulans.
Arrivés
( *77 )
Arrivés sur la cime du piton Ronge , nous
jouîmes du spectacle le plus imposant et le
plus sévère (1). L a mer calme et le ciel se- maire*
rein se confondaient au loin, derrière nous.
Le piton Rond était à notre droite, et par ce
côté-ci il avait l’air tronqué Vers la mer. Devant
nous , une haute montagne s’élevait majestueusement
, et cachait le soleil qui luisait
encore pour l’autre côté de l’île : sa croupe
obscure et boisée est semée de pitons ressém-
blans à des vagues inégales. A gauche , ëst ce
vaste B rû lé , dont la teinte sbmbre et fuligineuse
attriste l’ame : un dôme énorme, d ’une
régularité étonnante , surmonté d’un mamelon
tronqué, couronne la vué, et la domine,
Ce dôme est la fournaise du volcan, la cheminée
par laquelle les féuX souterrains semblent
communiquer avec ceux du ciel ; sur ses vastes
flancs ott distingue quelques nuances plus livides
et des teintes métalliques : ce sont des
coulées éteintes, jaunes , grisâtres , oü bronzées,
qui se sont fait jôur à travers les scories,
dont le volcan est encroûté.
Mais quand la nuit eut envéloppé cês sites
silencieux de ses ombres les plus épaisses, une
( ï) Pl. XXIX. Le Vokïui, vü du piton Rouge.
11. m