A n X.
Brinili
aire.
)j lumineuses et non. interrompnes. Je ne vis
» aucunes pierres lancées; je ne distinguai
» aucune étincelle électrique : il est vrai que
» j ’estimai la distance où je me trouvai du
cratère , à trois lieues. J ’évaluai l’ouverture
» de la bouche à cent vingt toises de diamètre.
» L ’escarpement de la côte formée par le
b nouveau courant, laissa échapper pendant
î) long - teins des fumées de deux endroits.
» Les ayant été visiter, je ne vis aucune
» apparence de feu , mais j’observai que y
)i quoique formé par une seule couîee, cet
» escarpement était composé de différentes
3) couches , et qu’à leur point de contact, ces
» couches étaient converties en pouzzolane ».
: Il faut environ trois heures pour traverser
le Brûlé., qui est impraticable a chevai. Pour
en sortir , il nous restait à gravir le rempart
de Tremblet opposé à célni du Bois-Blanc',
¡et qui bornait notre vue depuis le matin,
Autrefois on montait tout de suite l’escarpement;
irn sentier battu dans le bois qui le
pouronne , était la continuation du chemin:,
et traversait les lits de deux' rives voisines,
nom mées de TremblGtaX Â^sXJitjx>ns—Gü,lei& ;
m a is, les éruptions modernes ayant comblé
ces ravines, effacé la route et rempli ces lieux
des scories les plus âpres, on marche main- ' _7
A. n X .
tenant pendant un certain tems, après avoir
quitté le B rû lé , le long de l’Océan, sur la maire,]
surface assez uïiié des jetées que ces mêmes
éruptions o n t , pour ainsi d ire , coulées en
mer.
Ic i, le rempart de Tremblet peut avoir de
cent cinquante à deux cents pieds de hauteur ;
il diminue toujours d’ëlévatiôn en së prolongeant
le long du rivage ; il est boisé par espaces
; souvent il présente une coupure aride,
dans laquelle je comptai cinq et six- couches
parallèles, dont les supérieures sont un peu
minces. Chacune dë ces couches est composée
de deux parties distinctes : ‘la compacte, et
la scorieuse. L a première est formée par une
lave basaltique continue, de couleur d’ardoise ,
occupant les deux tiers inférieurs de chaque
coulée. L a seconde, moins épaisse et -super-’
ficielle, est composée de pouzzolane d’un rougé
Vif, ou d’une belle teinte de lilas.
Bientôt nous arrivâmes vers les anciennes
émboûèlfures des ravines de Tfeniblet et des
Citrons-Galets. Les lits de ces ravines ©firent
tiri exemple frappant de l’instabilité de tout ¡ce
qui existe ; ils ont long-tems porté' à l’Océaiï
le. tribut écumeux des eaux qui lés creusèrent y