D e p u i s l e B r u l è d u B a r i l j u s q u ’ a
l a R i v i è r e d ’ A b o r d .
A p r è s la ravine du Baril|ë on est rendu
au dernier courant de laves d’apparence moderne,
qui se soit échappé hors de l ’enclos
du volcan. Ce courant est le moins praticable
de tous; les créoles les plus habitués à parcourir
pieds nus les scories et les gratons
ne traversent pas celui-ci sans se chausser ,
ou sans envelopper leurs pieds avec des em-
pondres. Sa surface est d’une aridité affreuse,
tandis que sur les laves que nous avons laissées
de l’autre côté de la ravine, des lubines, des
dicksones, des vacois et d’autres végétaux,
croissent! au hasard dans plusieurs crevasses.
L e brûlé du Baril paraît encore aussi frais
que s’il venait de naître. L a nature semble
avoir fait un effort pour produire quelque
chose d’affreux ; le cahos ne présente pas
l’idée d’un désordre aussi sinistre ; tout ici
rappelle l’incendie et la destruction. Qu’on sa
v a