A h X.
Vendémiaire
.
‘ d’autres insectes ; qu’aux moindres agitations
des rameaux, ces insectes pleuveht sur les
plants, et rongent la pidpe du fru it, qui sé
gâte après ; enfin, que, comme il faut elaguer
les bois noirs sujets à devenir trbp touffus, il
arrive dans ce travail, malgré les plus grandes
précautions, que des branches coupées tombent,
et cassent les cafeyers dans leur chute.
Je ne sais si ces objections sont aussi fondées
qu’elles semblent l’être , car outre que l’u-'
sage prévaut toujours , d’habiles agriculteurs
des deux colonies paraissent ne pas s’y etre
rendus.
Quoi qu’il en soit, M. Hubert m’a communiqué
ses vues bien ingénieuses poür trancher
le différent ; il pense qu’on pourrait substituer
l ’arbre à pairieex bois noir. Nous avons décrit
Y arbre à p a in (1) ; on pourrait lui adjoindre ,
pour l’abritage des cafeteries, le rima dont la
châtaigne a son utilité. On sait que ces arbres
peu branchus ne portent pas assez de feuilles
pour rendre les cafeteries obscures ; et cependant
ces feuilles sont' assez larges pour garantir
les plants d’un soleil trop ardent.
L e rima et Varbre à pa in ne sont pas encore
fi) Artocarpus incisa, IL, Yoy. chap, Y I, p. 221,
&sseZ inultipliés pour qu’on puisse essayer de 2 n 'x.
les substituer au bois noir ; mais , selon le Vendéj,
même M. Hubert, cette substitution, quand“ iaiïe^
elle pourra avoir lieu, offrira un autre avantage
; c’est que le poivre rampe et réussit à merveille
sur leur tronc, de sorte que sur le même
terrain , sans qu’une culture gêne l’autre et lui
prenne un pouce de place , on aura du fruit à
pain, des châtaignes de r im a , du poivre et du
café,
. Les cafeyers dans la partie de l’île où nous
nous trouvions, étaient tous en fleur, et cette
floraison qui était la grande , dura environ
quinze jours. Sous le vent, nous verrons qu’elle
était bien plus tardive. On récolte les fruits a
mesure qu’ils mûrissent, ce qui se fait en cinq
cueillettes; on lés sèche ensuite au soleil, jusqu’à
ce qu’ils paraissent avoir perdu toute humidité.
C’est alors qu’on les pile, en cassant,
avec de gros pilons dans des mortiers de bois,
les coques d’ün certain nombre de fruits secs
la-fois ; iis rendent ainsi leur graine telle que
nous la voyons dans le commerce. On remplit,
de ce café dépouillé de la coque, des sacs da
vacpis qui en contiënnent cent livres de poids ,
et qu’on nomme balles. On dépose ces ballest
dans des magasins publics; des gardiens en don