T— ¿aime; et cependant ses flots brisaient avec
fureur contre le rivage ; des poissons se jouaient
imaire. au milieu des brisans. Une espèce que les noirs
appelaient perroquet} me parut appartenir au
genre des labres y elle avait de dix à quinze
pouces de longueur, et ne le cédait à l’éme-
raude, ni en couleur, ni en éclat. Cochinard,
pour nous montrer son adresse , en tua plusieurs
à coup de fusil à balle. Nous ne pûmes
en attraper aucun individu.
Après la ravine, de la mare Longue, on
trouve un énorme courant de laves appelé le
-JBrulé de la JBasse-F"allée Sa surface triste
est aussi nue et aussi noire que si la coulée
ne faisait que de s’éteindre. On y voit encore
dans toute leur fraîcheur ces figures variées
qu’affectent les matières volcaniques dans leur
cours. On ignore cependant depuis quelle
époque le Brûlé de la Basse-Vallée s’est échappé
des racines de la montagne. Une grande quantité
d’arbres secs et brûlés,, debout ou abattus,
formaient, au lieu où le courant paraissait
prendre sa source, une forêt dépouillée, semblable
à celle dont nous avons parlé lorsqu’il a
été question de l’ancienne ravine de Tremblet.
Je crus d’abord que la destruction de ces arbres
avait quelques rapports avec la coulée à l’origine
de laquelle ils se trouvent, et que cetteTTxT
destruction prouvait que le courant ne s’était Bru_
pas fait jour à une époque très-reculée ; mais maire.)
on m’a dit, depuis, que le feu qui avait détruit
les arbres dont il est question, y avait été mis
par des chasseurs imprudens.
Le chemin que nous tenions sur le Brûlé ,J
nous fit passer entre deux buttes à-peu-près
pareilles à celles dont nous avons parlé erï
décrivant le courant de laves de la ravine de
la, Table. L ’un de ces monticules est situé au
bord de là mer j l’autre a été nommé par M.
Hubert la butte Hàmilton : on le laissé' d’ordinaire
à quelques pas sur la droite.
L ’on passe souvent près de la butte Hamil-
ton sans la remarquer ; mais l’observateur qui
cherché de grands résultats, et qui sait qu’on
en peut trouver dans des faits peu iraportans
en apparence, doit s’arrêter aux lieux où nous
sommes arrivés j il y trouvera des sujets de
méditation.
Il paraît que le Brûlé de la Basse-Vallée a
reculé le lit de la mer de toute sa longueur.
Sa pënte est infiniment douée 5 sa Source est
à’ peine élevée au-dessus du niveau de l’Océan;
elle se trouve justement à Fendroit ¿où l’incli-
îiaison de la montagne cesse d’être très^