A n X
Brumaire.
elles encore plus épouvantables , n’auraieiiî;
pas pour les hommes le même degré d’intérêt
que les moindres secousses des volcans d’Italiei
Les racines de ceux-ci supportent une population
nombreuse , qui élève avec sécurité des
villes florissantes et des monumens pompeux
sur un soi qui peut d’un moment à l’autre être
dissous.
Depuis l’ère chrétienne * on compte vingt-
sept éruptions de l’Etna ( i ) , et vingt-quatre
du Vésuve (2). L ’Hekla n’a pas encore ete assez
observé ; on sait seulement que ses éruptions
ne sont pas fréquentes. Depuis que Bourbon
est connu, ses cratères toujours enfeu n’ont
cessé d’inquiéter ses habitans. M. Hubert
m’écrivait que, depuis 1786 qu’il observait le
volcan avec attention, cette montagne avait
vomi des laves au moins deux fois 1 an , et que
huit des coulées auxquelles elle avait donné
naissance , étaient parvenues jusqu a la mer.
(1) Savoir : en 117Ô, 1285 , i 32i , i 323, 1629 ,
i 4o8 , i 53o , 1 536, i 537, i 54o, i 545, ' i 554, 1 556,
i 566, 1579, i 6i 4 , i 634, i 636, i 643, 1669, 1682,
,1689, 1692, 1702, 1747, 17 5 5, 1766.
(2) Savoir: en 79, ao3 , 4 7 2 , 512 , 685, 99$,
io 36, io4g , n 38 , 113g , i 3o6 , i 5oo, i 63i , 1660,
1Ç8 ? , i 694 , 1 7 1 2 , 1 7 1 7 , 17 3 0 » 1 737 > 1 75 i >
Les
Les bords du Brûlé de la , , . Table se couvrent d é - ‘ A n X . végétation. Le polypode phymatoïde (1), la
dicksone (2), le barbon à tête d Jor (S)^ etc. sont maire..-
déjà fréquens à la lisière de la forêt, tandis
que le reste de la coulée conserve encore toute
son aridité. Ce n’est donc pas à la décomposition
des laves qu’bn doit attribuer la promptitude
avec laquelle les plantes viennent s’établir
sur, la lisière des coulées de la Table -et dé
Taka-maaka. On a en vain cherché à déterminer
la durée de tems nécessaire pour réduire
en terre végétale la superficie des courans
volcaniquesi Ce tems. est subordonné à une
foule de circonstances ,* mais, en général, lés
laves qui traversent les bois sont bien plutôt
propres à produire;
Dans l’espace, que le Brûlé qui nous occupe
a empiete sur la m e r, on trouve un petit
piton rond , d’environ Vingt pieds de hauteur.
Il a été évidemment formé par un effort intérieur
qui souleva les couches superficielles
déjà figées , de la meme manière qu’une taupe
soulève la terre et forme une taupinière. Nous
venons bientôt un piton pareil, dont lacons-
( 1 ) J 1 olÿpodium phymalodes. L .
(2) Dicksonia abrupto,. N.
(3) Andropogon aureum,