A n X,
Brusouvent
des morceaux de pyroxène noir mêlé
à de la chrysolite rougeâtre ou de couleur
waire, gorge de pigeon.
Il me paraît, d’après la disposition des
lieux , que les matières fondues jaillissant par
le trou où nous avions précipité des arbres,
s’écoulaient dans le conduit trouvé par Jou-
vancourt, pour aller chercher une issue quel-
qu’autre part, ou pour retourner peut-être
dans les abîmes du monde. Au reste, il ne
fut pas possible de suivre à plus de quatre à
cinq cents pas la route ténébreuse que nous
avons décrite} la galerie se rétrécissant de plus
en plus, mon compagnon de voyage ne voulut
pas se mettre ventre à terre pour franchit un
étranglement, et revint avec la certitude qu’il
eût pu aller infiniment plus loin et descendre
à une plus grande profondeur dans les cavités
du globe. Combien je fus contrarié ! Une grande
inflammation qui m’était survenue au pied
droit à la suite de mes fatigues, ne me permit
pas d’entreprendre un voyage dont les résultats
eussent pu être si curieux. Comme un héros
de la mythologie, j ’aurais pénétré dans cet
obscur Tartare , dont nous avions peut-être
trouvé l’une des bouches.
Outre les pouzzolanes et les scories, Jôu-<
vancourt rapporta de sa promenade souter-
raine une substance molle, blanche, aqueuse,
presqu’inodore et insipide} elle s’écrasait sous m
les doigts comme du suif ou de la graisse
gelée} la loupe n’y découvrait aucune organisation
: cette substance tapissait l’intérieur de
la galerie, et la couche qu’elle formait avait
souvent un pouce d’épaisseur. M. Delcy m’as-»
sura en avoir vu de pareille dans d’autres
grottes qui non-seulement en couvraient les
parois, mais prenaient aux voûtes la forme
de chandelles;, L a même substance que j ’ai
rencontrée depuis à Saint-Paul, m’a présenté
un phénomène remarquable dont il sera question
par la suite.
En quittant la mare d’Arzule, on marche
encore dans des forêts semblables à celles
qu’on a traversées depuis le Pays-Brûlé, et dont
le sol n’est composé que de blocs de laves. On
arrive bientôt à une ravine nommée de la
mare Longue. Cette ravine descend d’un
plateau que nous visiterons : au lieu où elle
arrive à la m e r , la côte est escarpée , et l’on
distingue, dans sa coupure, des couches de
pouzzolane très-rouges, dans le genre de celles
que l’on voit à l’anse du Bambou. L ’Océan
sur lequel nous dominions paraissait assez