A n x. ^ei1r ’ Procl llisaient à-peu-près le même bruit :
Bru- ces flammes passagères excédaient rarement
maire. trais pieds de hauteur; leur lueur était sans
doute effacee par l’eolatdes gerbes‘de matières
fondues. Ce sont-là les seules flammes qüej*’aie
vues dans le cratère; et il y a lien de croire
que les volcans n’en produisent pas d’autres ;
ce que l’on a appelé flammes dans les éruptions
ne sont que des vapeurs ardentes;
‘ Je crus qu’il me serait possible de faire encore
plus que je n’avais fait : j ’entrepris de
descendre au- fond de la bouche en travail,
d’approcher de la fournaise, de voir de près les
flammes qui m’intéressaient, et un amas de
scories d’un gris pâle, accumulées au bord du
petit bassin, et qui, à la distance où j ’en
étais, avaient absolument l’air de pierre-ponce.
Ne trouvant pas deerévasse, à l’aide de laquelle
je pusse descendre du côté du mamelon
Central, et croyant en distinguer une vis-à-
v is , je pris des peines incroyables pour tourner
le cratere ; mais, quand jè fus parvenu à l’endroit
par où j ’avais espéré pouvoir descendre,
et comme je m’engageai déjà sur les parois de la
bouche ardente, je me trouvai sous le vent des
vapeurs. Saisi par une chaleur insupportable,
accompagnée d’une odeur affreuse et suffocante,
je fus au moment de perdre là tête et de me lais- ~“ N X“
ser rouler dans la fournaise du volcan. A demi Bru-
suffoqué, je trouvai des ailes pour parcourir à mair9-
la hâte, et les pieds presque nus , des scories
ingrates sur lesquelles , un moment auparavant,
je me traînais comme un reptile : j’éprouvai,
dans cette circonstance, que la crainte et la
témérité sont deux sentimens voisins qui ne
calculent pas plus l ’un que l’autre.
C’est une opinion qui a eü des partisans, que
le foyer des volcans est situé au sommet des
montagnes volcaniques. M. de Buffon était de
cet avis : il chercha à l’étayer de diverses preuves
; il citait à cè sujet des affaissemeris arrives
au faîte des montagnes ignivomes après des
éruptions, dont une grande quantité de laves
•étaient provenues. L a formation du cratere
Dolomieu eût été un fait puissant pour ce grand
écrivain ; : cependant la nature présente tant
d’autres faits qui ; combattent l’opinion de ce
savant, qu’il n’est pas possible de la soutenir.
M. de Buffon demande pourquoi la pression
des feux intérieurs, exerçant sa puissance en
tout sens, les volcans ont toujours leurs bouches
à leur sommet? Il prétend que si le foyer était
profond, il n’y aurait pas de cratère dominant ;