r " figure une mer d’encre battue par les tem- An X. 6 ,
u pêtes , dont les vagues élancées à une grande
*nair*. hauteur, Se figeraient dans Pinstàrif même
où elles seraient brisées , et l’on aura alors
une idée assez exacte de la coulée dont il est
question. Cette coulée éàt entièrement formée
par un graton noir très-sonore hérissé d’aspérités
, et d’une dureté dont rien n’approche.
Ces gratons examinés de près sont composés
d’une lave basaltique très-pesante j d’un grain
noir très-fin, quoiqu’un peu aigre : on y trouve
quelques pores irréguliers comprimés ,' et dés
reflets brillans au soleil , qui sont produits
par quelques petites lames de talé dispersées
dans la substance de la pierre.
L e long de la mer, le Brûlé qui peut avoir
un quart de lieue de largeur, formé un grand
escarpement : cet escarpement a jusqu’à cent
pieds de hauteur y il est coupé à pic , côm’-
posé de roches entassées avec un‘ désordre qui
épouvante l’imagination. Sa eoûleur noirè et
diaprée de rouge, a queïqué chbsè cPmfefnal
par le contraste qu’elle forme avec Fécume
éblouissante des flots brisant avec fracas1 contre
cette côte désolée.
Ôn reconnaît ici que l’épaisséur du Bruîé
renferme différentes couches, dont la nature,
les dimension» » les dispositions et la couleur — 11 ■"*
, , . An x.
sont très n distinctes, quoiqu’il soit probable
que les laves du Baril ont coulé toutes en- maire*,
semble. Çeg couches sont composées de laves
basaltiques compactes d’un beau bleu d’ardoise
, et d’une lave basaltique grise et plus
aigre, avec d’autres laves poreuses qu’entrecoupent
horizontalement ou obliquement des
bancs dp scories, durs cpmme ceux de la surface
du Mruîc et des pouzzolanes diversement
colorées .
Si, aq lieu de suivre le sentier battu , quand
la partie la plus hérissée du Brûlé cesse , 1 ©t
que, la végétation recommence, par degrés , ©n
longe le rivage;, on trouve bientôt une petite'!
pointe et une aiîse peu considérable, mais
qui oflrp des particularités remarquables. Pën->
dant près de deux ou trois cents toisés lé ’
lpng de "la: cote, on dirait que* les' laves qu’on '
parcourt,- et qui sont de la même nature qiié-
celtes dubcourant que l’&n vtent> dé quitte*-^
sont .descendues vers la côté, d’tin point qui ■
était skfiq© dans la mer. Comme ‘ dans les?.2
eouehes qqe nous avons observées à la base
septentrionale du - piton B o u g é , les coulée» .
dont nôiis,parlons, ferment avec Fhorizon, dè&„
angles ^ dé 5© . p et plus., qui ^o&vxeHt vefe»