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Brumaire.
•scories. Réduits à marcher au hasard sur le»,
flancs brûlés du volcan, je ne savais où diriger
nos pas ; c’était à chaque instant de nouveaux
obstacles.^ Jouvancourt, ainsi que moi, était
presque sans chaussure, et obhgé à chaque minute
d’attacher avec de la ficelle, autour de ses
pieds, ce qui lui restait de ses souliers. C’est
ainsi que nous avions marché pendant quatre
heures environq lorsque, excédés de fatigues
et de besoin, il fallut s’arrêter pour reprendre
haleine. Les sacs ne renfermaient plus rien, si
ce n’est un reste d’arack, et cette liqueur n’était
pas suffisante pour apaiser notre soif; personne
ne savait plus où l’on était; et au tems qu’avait
duré la marche sans discontinuer, nous eussions
dû être rendus à la plaine des Osmondes,
si nous n’avions pas été égarés. }
Une p lu ie très-abondante se j oignit au brouillard
qu’elle diminua un peu : à l’aide de cet
éclairci, Jouvancourt distingua très-loin sur la
gauche, le Piton Faujas, duquel nous nous
étions.taut écartés, et sur lequelii fafiut se diriger
; mais les brumes s’étant épaissies de
nouveau, malgré la. pluie qui redoublait., elles
cachèrent de nouveau le Piton Faujas , et
nous nous égarâmes encore une fois.
Ce,ne fut qu’au bout de cinq heures, presoti
à finit close, demi -» morts dë faim », et avec *
? ‘ i , V
lës pieds en lambeaux, que-nous parvînmes Bru
comme1 par. miracle ,, à notre camp. ;Et\ arrî-.
vànt ada-région où la -végélatiofi commence*
fiousavions une soifi si cru'elle^ que pour nous
soutenir, nous-, passions -npsjkkîrês-isurtous les
iameâüx Chargés de» goufiee-jcbe; pluie-, .-qui .sa
présentaient dans le chemin. . Sur; çe sol. yolca--:
niqué,'fon me saurait rençQfitrermn point asse?;
Compacte pour retenir une cuillerée d’eaq à sa
surface. •’ ad orysBq \ V ...
- En centrant clans nôtre'cabane-, riousdrou.^
Vâmes -quèllé-faisait: eau-de toute part»»Les
noirs que j ’y avais laissés y j neis’étaient seule-
ment pas donné la peine d’ajouter à sa cou-«
verture, quand ils avaient vu redoubler la pluie y
qui , depuis k vëille ; n’ avait pas cessé sur
la plaine des Osmondes». Avant de pouvoir nous
lécher y ftoüérreposer, panser nos pieds et: dormit
V il fallut’encore demeurer exposés à l’eau
du eiel , : ét travailler à réparer notre asile»;
Nous fie trouvâmes pour manger qu’un reste
de riz què les noirs du camp avaient fait cuire
pour eux.
A notre réveil, le soleil qui dorait la plaine
des Osmondes et les rochers dont- elle est
circonscrite * nous causa la surprise la plu»
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