A N x. dépens du mont que nous avions vîs-à-vis nous,
Vendé- ^ ^ action des eaux de la rivière qui s’est ainsi
¡miaire. donné des bornes elle-même.
Pour le côté où nous étions , il semblait
forme par une épaisse coulée coupée comme
un mur, et composée d’une belle lave basaltique,
dans laquelle je n’ai point vu de points
chrysolitiques; sa couleur est d’un gris bleuâtre
, et sa cassure aigre.
L a partie supérieure de la coulée est continue
: le basalte s’y présente par gros blocs informes,
fendus au hasard, cependant toujours
en fragmens anguleux , présentant des faces
planes. On doit remarquer que le basalte qui
est compacte au bas et au milieu de la couche ,
devient poreux à mesure qu’il approche de la
surface du sol où il ressemble en plusieurs endroits
à une lave spongieuse.
L a partie inférieure de la coulée se divise en
prismes, d’un fort diamètre, plus élevés ou
plus découverts à mesure que l’on descend la
rivière; plus, au contraire, la couche continue
est épaisse, moins les prismes sont hauts ;
elle a jusqu’à vingt pieds dans un endroit où
les prismes baignés par l’eau n’en ont pas deux
au-dessus de sa surface. Peu après le pas où
nous étions descendus, les colonnes deviennent
bien plus élevées et la couche continue bien ^
plus mince. On peut voir vis-à-vis une petite VendéJ
maison située dans l’ilette, un lieu où la c o u c h e r -
continue est presque nulle et toute poreuse ;
mais les prismes sont remarquables ; ils peuvent
avoir vingt à vingt-cinq pieds au-dessus du niveau
de la rivière ; une fracture les montre a
découvert : on remarque qu’ils sont un peu
obliques et inclinés à l’horizon de cinq a six
degrés, à cinq faces planes, a angles très-vifs,
ayant de quinze pouces à deux pieds de diamètre
, coupés par des especes d'articulations
éloignées et peu sensibles, dans le sens desquelles
ils se cassent, de sorte qu’au devant de
ces prismes entre lesquels il y a souvent plusieurs
pouces d’écartement, on voit un tas de
morceaux de basaltes dont quelques-uns sont
de la p lu s grande régularité.
Le 9 , M. Hubert nous donna à dîner à sa
nouvelle habitation, qu’il appelle le Boud oir.
Nous y passâmes la journée: M. Grellanpère,
M. Montfleury, furent de la partie. Parmi les
autres convives était M. le Gentil, qui par la
suite est venu avec moi au morne des Salazes.
L e Boudoir est un lieu très-agréable, situé
près de la mer entre la pointe du Bourbier et
l’église du quartier : une partie de l’ avenue de