As X.
Vendétaiairë.
ulve curieuse par sa forme ; elle était réticulée
(1).
Beaucoup de petits poissons animaient ces
lieux ; une baliste toute noire , ceux que dans
le pays on nomme 1nangeurs cl’appâts, m e-
chappèrent sans cesse. L ’un de ces derniers paraissait
élégamment zoné de brun et de blanc ;
un autre, couleur de perroquet, avait trois raies
latérales, dont deux noires et une blanche,
avec une lune noire à la naissance de la queue,
et un croissant delà même couleur ¿sur la tête.
Deux grands la p lis ia , diverses grosses holothurie
s e t deux belles actinies étaient les
principaux mollusques de l ’endroit.
Parmi plusieurs alcyons, j ’en remarquai un
formant de grandes plaques, comme certains
madrépores, mais d’une couleur violette : lorsqu’on
l’écrase, il laisse échapper en abondance
une liqueur mucilagineuse qui teint les doigts
comme le suc des mures.
Nous prîmes une sèche (2) semblable à l’une
(0 XJlva ( reticulala ) fronde reticulatâ , ramis li-
nearibus ^plants, varié perfor atis. Forsk. ilor. æg. arab.
P' ( J Sepia ( octopus ) corpore ecaudato , tentacuhs
pedunculatis nullis. Syst. nat. XIII* cur, Gme . .
p. 3i 4$.
Se celles de nos côtes : les noirs l’appelaient ■ ^ x ‘
ourile et la mangèrent; il? paraissent craindre Vendé-
beaucoup eet animal qui, gisent-ils, attaque miaire.
les plongeurs en leur étreignant la tête et le
visage avec ses bras et ses suçoirs. Je faisais
difficulté de croire à cette crainte ; mais on
trouve un fait pareil en Provence, où les pêcheurs
racontent la même chose de leur poulpe
qui est absolument Yourite. .
L a surface, des rochers dont nous venons de
parler , 1 est d’un noir affreux. ,• parce qu’un
byssus pulvérulent les incruste. Lorsqu’on en
casse quelques fragmens , on reconnaît qu’ils
sont composés d’une lave basaltique g/ise , remplie
de chrysolites des volcans r ou d’une lave
très-différente , dont la pâte brun-'-rouge) e ntremêlée
de fragmens à cassure vitreuse, contient
des morceaux de pyroxène et des points
de chrysolite.-
Dans ces coulées littorales , on remarque ,
comme nous l’avons déjà vu dans la rivière des
Marsouins, une partie inférieure compacte, et
une supérieure d’autant plus poreuse qu’elle
approche de la superficie qui est ridée et boursouflée.
On voit en plusieurs endroits de. cette
superficie, des fragmens scorieux, qui prouvent
que jadis une couche de scories recouvrait toute
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