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blaient davantage à ces tables de scories de
plusieurs pieds de surface et de peu de pouces
d’épaisseur, qu’on trouve fréquemment placées
dans une position verticale à la surface des
coulées : on en trouve de semblables au Brûlé
de Sainte - R ose , oû elles ne sont pas encore
détruites. J ’attribue la formation de ces tables
au refroidissement plus prompt de la surface
d’une lave sur laquelle surnage une couche peu
épaisse de crasse qui se fige promptement.
Si la matière qui est sous cette croûte figée
vient à augmenter, elle doit nécessairement
la crever par sa pression, et en soulever les
morceaux qui demeurent plus ou moins perpendiculaires
, si l’effort ne les renverse pas
tout-à-fait.
L e mamelon, à la base duquel nous examinions
ces plaques, n’a guères plus de cinquante
pieds d’élévation ; il est assez régulier, uni, rapide,
composé de très-petits fragmens de pouzzolane
rouge, violette ou tirant sur la couleur
de lilas , avec des morceaux d’une lave poreuse,
noire et en larmes : cette lave est enduite d’un
vernis, qui souvent est comme rouillé à sa
surface. Le cratère qu’on trouve au sommet, a
la forme d’un puits j son diamètre est de douze
à quinze pieds ; sa profondeur de vingt - cinq j
l'intérieur est rempli de débris fuligineux; des ^ —
larmes de lares enduites d’un vernis rouge a itr».
pissent les parois sur lesquelles croissent de,a mu*
quelques mousses et des fougères; la petitec e-
minée qu’on voit du côté de l’enclos, ne différé
de la principale que par ses dimensions qui
sont du double plus petites : sans doute, les
débris dont le fond des deux soupiraux cont>
gus est rempli, nous cachent leurs points de
fonction qui devaient etre au niveau, de la
-du monticule,
Le Piton-Faujas a le plus grand rapport,
par sa forme et par sa situation , avec Monté-
Nuevo , et a dû se former , comme lu i, a a
suite d’une grande éruption, précisément au
point où les matières préparées dans les profondeurs
du volcan principal se firent jour sur
ses flancs. On doit remarquer que l’axe des
deux soupiraux que nous venons de comparer ,
n’est point du tout perpendiculaire à Thon-
zon, et que leur inclinaison, qui est assez
considérable , formerait utt angle d’au moins
quarante degrés avec l’axe des volcans qui les
supportent. Je dessinai le Piton-Faujas sous
deux aspects différens (i).
( 1 ) P l . X X X I I I , f ig . 1 . L e P i t o n - F a u j a s , p a r le