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à l'introduction de la zéolite dans le corps des
Vendé- p i e r r e s qui la renferment,
miaire. On observe qu’on ne trouve de zéolite dans
les laves que jusqu’aux lieux où l’eau s’élève;
ce qui se confirme depuis la source de la rivière
du Mât jusqu’à son embouchure. Aux endroits
des remparts où des cascades et des suinte mens
même apportent de l’eau, et dans tous les bras
et les ravins de la montagne anciennement vol-
canisée, on retrouve la zéolite et 1 é spath calcaire.
L e fe ld -sp a th seul, est rare ici, tandis que
dans la rivière de Saint - Etienne il s’offre fréquemment
cristallisé en forme rhomboïdale.
Les trois torrens à bassins, outre la zéolite,
le spath calcaire, la chrysolitè qui se retrouvent
par-tout ailleurs, charient seuls et exclusivement
des fragmens d’un granitpresque
méconnaissable , empâté de laves et composé
de schorl, tantôt v e r t, tantôt noir, dans du
fe ld - s p a th blanc ; il contient parfois de petites
taches d’un jaune d’or qu’on reconnaît
pour être des pyrites.
Ces trois rivières à bassin offrent encore
seules une pierre où la p y r ite martiale se trouve
confondue dans une pâte feld-spathique, quelquefois
grise ou blanchâtre, qui forme des rofckes
souvent énormes. Les p y rite s ÿ sont in -“^ ^ 3
intiment nombreuses en petits cubes très-rap-
prochés ; ces petits Cubes excèdent rarement miairo.
le volume d’uite tête d’épingle ; les pierres qui
les renferment, se reconnaissent de loin par
leur couleur rouillée, et par leur surface qui
.tombe en efflorescence.
Les rochers pyriteux et les granits se retrouvent
en gros blocs au pied du Gros-Morne,
dont peut-être ils forment la base primitive et
d’où les fragmens qu’on retrouve dans les trois
rivières qui y ont leur source , sont évidemment
détachés.
M. Hubert a vü dans la rivière du Mât une
pierre contenant urie substance ressemblant uri
peu à la calcédoine, et faisant feu au briquets
Je n’ai pas vu de basalte renfermant de pyrite
; M. Hubert m’a aussi écrit n’en avoir jamais
rencontré ; mais on trouve quelquefois ici de»
fragmens de laves trappéennes qui contiennent
des taches métalliques, et dont les fissures p ré sentent
aussi des pyrites. Ces laves trappéennes
viennent, comme le granit et la roche p y ri—
teuse, de la base du morne des Salazes où M. Hubert
en a trouvé en place. Au reste, le Grôs-
Morne depuis sa cime jusqu’à sa racine, les
remparts du bassin et ceux de la rivière offrent
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