.gevin, où nous ne tardâmes pas d’arriver. L à ,
nous trouvâmes un courant de lave de 1 aspect
maire, le plus hideux ; ses flots noirs et figés étaient
arrivés en tumulte à une coupée ou ils étaient
tombés en cascade , et aux pieds de laquelle
ils avaient coulé dans l’origine de la ravine.
En un point de la eascade, d’où s’étaient détachés
des fragment de scories , je distinguai
trois beaux prismes de basalte au-dessous: ce
qui prouve que le sol inférieur de la plaine
des Sables, quoique plus bas que celui du
morne Langevin , est encore formé de couches
de prismes pareilles à celles qu’on distingue
sur le rempart de la n eme plaine aux Sables,
et dans le cratère Gommer son.-
L a lave qui forme le courant où nous étions
arrivés, est absolument semblable à celle du
brûlé du Baril , s itu é à la base de la montagne
dont nous parcourons les diverses cimes:
c ’est sans doute dans e même foyer que se
gont préparées ces deux coulées analogues par
leur nature et la direction qu’elles ont suivie
à des hauteurs si différentes. C’est encore ici
une preuve^ de plus , que l ’action des feux
souterrains ne s’exerce pas seulement au sommet
dés volcans , mais encore à leurs racines,
i 427 )
puisque la source du brûlé du Baril n’est Aij
pas élevée de plus de vingL toises au-dessus du Bnj_
niveau de l’Océan. »*««
La coulée de la plaine des Sables est sortie
de la base d’un gros piton arrondi à sa cime,
et qui, lorsqu’on est arrivé au rempart que
nous venons de descendre, présente despentes
assez régulières et monotones , à -p e u -p r è s
vers le milieu du plateau. On n’y distingue, par
ce cote, ainsi que dans les mamelons du meine
lieu, aucune fissure, ni trace de cratère: nqus
le nommâmes cralère Chysni du nom de
M. Chysni, qui a été ingénieur à Mascareigne,
et en a relevé une bonne carte manuscrite,
que m’a très - officieusement communiquée
M. Jacob le fils.
Jusqu’ici ceux qui ont visité le volcan, ou
ses environs, sont tous venus à la plaine des
Sables. Cette plaine est marquée, quoiqu’assez
mal, dans plusieurs plans manuscrits, mais
elle n’est dans aucune des cartes gravées, ou
l ’on a mentionné celle des Cafres et de Cilaos.
Il n’y avait encore eu que moi'qui m’étais
éleve sur les flancs de la fournaise par le
côté meme où elle vomit des matières fondues.
E u haut de son dôme j ’avais déjà re—