Ajr x n’est que plus haut, en remontant, que nousf
• , commençâmes à voir, au niveau du courant *
Vendémiaire.
des couches de laves basaltiques; après, il y
avait d’autres coulées de laves diverses sous le
banc de galets, et celui-ci renfermait quelquefois
, comme dans les parois de la rivière Sèche,
des coulées basaltiques de six à trente
pieds d’épaisseur; la même disposition s’observait
sur les deux côtés de l’encaissement. I
A mesure que l’on remonte, les couches
de galets supérieures ou intercalées , diminuent
d’épaisseur ; les dernières disparaissent
entièrement ; ce ne sont plus que des couches
Volcaniques, variant par le volume et la nature
, mais en général très-tranchées, qui forment
toute , la profondeur de la montagne ,
dans le sein de laquelle nous voyagions. Je ne
vis nulle part des filons de laite trappéenne ;
M. Hubert m’a écrit depuis ne pas en avoir
reconnu non plus.
L a rivière de l’Est commence à la partie
septentrionale de ce qu’on nomme, la p la in e
des Sables , élevée en cet endroit de mille;
cinquante toises au moins au-dessus du niveau
de l’Océan ; elle arrive à la mer dans un cours
sinueux, qui peut avoir plus dé trois lieues de
longueur du sud-ouest au nord-est. Un pré cipice
épouvantable, environné de pentes près-
que droites, nues, arides et brûlées , forme v?n.dé_,
son origine; il est difficile d’évaluer au juste
sa profondeur, mais l’oeil ose a peine la sonder.
Le rempart septentrional de ce précipice
e st, comme nous le verrons, la continuation
d’un autre rempart bien extraordinaire par sa
structure et par sa disposition. Il suffit de
dire ici qu’après avoir bordé, au couchant, la
plaine des Sables que nous parcourons, bientôt
il tourne et descend vers la mer, et forme
alors le côté occidental du torrent qui nous
occupe. Comme il paraît évident que la riviere
n’est que le résultat d’un grand écartement,
le côté gauche, en la remontant, ayant été
déjeté , devait dans l’origine être séparé du
¡côté droit dans toute la longueur du rempart,
dont il est la continuation ; mais des cratères
qui se rencontrent sur la plaine des Sables à
la. source de la rivière de l’E s t , ont comblé
une partie de la fracture, et leurs déjections
semblent avoir uni les parties séparées. •
•' L a pente que suit l’eau du torrent, est très-
rapide; aussi son cours e s t- il bruyant, écu- *
meux et souvent resserré. L e volume des rocs,
roulés ne semble pas répondre' à l’impétuosité
de la rivière, dont, à cause de la pente 4