A n X.
Brusnaire.
1’Ocean ; les parties inférieures" sont formées
dé laves .basaltiques noires , très-dures, dont
la cassure est aigre, disposées en prismes d’un
très-fort diamètre, assez réguliers, et quelquefois
un peu courbes. Ces prismes constituent
toute la pointe qui s’avance dans la mer
d’environ cinquante p a s , et qui souvent' n’a
pas. quatre de ces prismes d’épaisseur ; on
dirait que c’est une jetée bâtie sur pilotis;
vers- le milieu de son étendue, il manquait
des prismes ; et dans l’espèce d’arche qui
restait à leur place, on voyait le jour da
l ’autre côté. »b éâSIfeèif éitl f.iil ■ ■
: L ’anse très - arrondie offrait dans tout son
contour la même disposition .basaltique. Je
m’assurai que toute la partie inférieure de
cette; çoùlée ressemblait à la! pointe'; que j ’ai
décrite: Voici donc un cas où les laves arrivant:
à la mér, ont éprouvé un retrait régulier;
si ce, fait n’est pas concluant en faveur de ceux
quUprétfndenif.que le contact; subiLdes eaux
imprime,la forme prismatique aux rejections
des volcans , il prouve; combien les. neptuniens
sont peu fondés à soutenir que les pavés des
géans sont des créations de l’eau.
J ’attribuai l’inclinaison contraire à l ’ordre
naturel du courant dont il est question, au
Refroidissement subit qu’il dut éprouver en x»
arrivant à la mer ; refroidissement qui, arre ^ratant
son cours déjà ralenti, força en partie maire,
les dernières matières qui arrivaient pour empiéter
sur la mer, à refluer yers leurs sources,
ou à s’élever péniblement lès unes sur lès
autres , afin de retomber en cascades pardessus
l’escarpement qui venait de se former,
et qu’ëfles ,ne purent cependant franchir ,
parce que la chaleur leur manqua.
Nous remarquâmes que les laves du brûle
du Baril contenaient bien moins de chrysolites
que celles du reste de l’île ; mais que
les morceaux de cette substance qu’elle renfermait
, étaient souvent gros comme des noisettes,
et même comme des pommes.
Une foule d’assez gros oiseaux bruns, dont
les cris sont fort désagréables , et qui volent
très-bien, habitent dans les crevasses de ces
rivages escarpés ; nous en tuâmes plusieurs
sans pouvoir nous en procurer un seuî : les
créoles les nomment maquois j ils vivent de
poisson qu’ils prennent dans Tes ressifs, au milieu
du tumulte,' et presque dans l’écume des
vagues.
Nous arrivâmes enfin à la ravine de là Basses
Vallée, et à la base d’un rempart qui bornait