A n X.
Bruÿiaire.
■dans le même instant, M. Thore, médecin S
D a x , la découvrait dans les eaux de l’Adour,
et la décrivait sous le nom de conferpe h is -
p id e (1). Voilà encore une preuve que les
productions des eaux sont à-peu-près les mêmes
par-tout.
Nous partîmes le i 5 brumaire de la riviere
des Remparts. Notre hôte nous avait donné
des chevaux , car je ne pouvais plus marcher.
L e chemin était superbe et bien tenu : rarement
il s’éloignait de la mer. Le sol que nous
parcourûmes, était peu cultivé , nu, découvert
, aride et brûlé par le soleil.
L e pays a une physionomie particulière et
tous les caractères de la zone - torride. Une
(1) Conferva hispida. Thore. Chlor. p. 442. Ce non*
ne me paraît pas convenir à une plante qui, au contraire,
est on ne peut plus veloutée. Je l’avais nommée
conferva ( flexuosa )filamentis cylindraceis, villosis ,
subgelatinosis.
Celte espèce contient trois variétés remarquables.
u. Borbonica, filcunentis subsimplicis, longioribus ,
violaceo-vinosis.
Aquæ augustæ, filamentis ramosis , violaceo-*
subfuscis.
d\ Parisiensis, filamentis ramosissimis, violaçeb-,
griseis.
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case à noirs , où je m’arrêtai pour boire, e t— —*
qu’entouraient des pa paye rs , des bananiers *
et des va co is , dont l’ombre était portée per- maire*
pendiculairement, nous présénta un tableau
bien propre à donner l’idée de l’heure de
midi dans les pays qui sont situés entre les
tropiques (i); I c i, les montagnes s’élèvent en
pente très - douce, que les eaux adoucissent
tous les jours davantage ; divers mamelons
ruinés se distinguent à quelque distance les
uns des autres; les hauteurs du volcan disparaissent
bientôt, tandis que les Salazes s’élè-^
Vent p e u -à -p e u sous d iffé ren s p o in ts de vu e .
Les ravines de Manapany et des Cafres sont
les principales qu’on rencontre sur la route ;
leurs parois sont élevées , et le chemin y
monte et y descend par des sinuosités qui ,
malgré qu’elles soient bien entendues , ne
laissent pas d’être très-fatigantes pour les chevaux.
Le côté gauche de la ravine de Manapany
est bien plus haut que l’autre; il présente,
comme le rempart de Tremblet j des couches
de laves à-peu-près égales , dont la partie
supérieure et scorieuse est du double plus
épaisse que la compacte : ces couches sont
(i) PI» $ L . Site des environs de la rivière d’Abord,