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Bru-
Biaire.
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terrompues , les mêmes: fragmens de chry■*
solites brisées , et les mêmes anfractuosités.
En considérant d’un coup-d’oeil l ’ensemble
de la butte Hamilton, il me rappela celui de
l ’île entière, et sur-tout de la partie ancien-:
ïiemènt voleanisée de Bourbon. L a .nature
semble avoir voulu donner aux géologistes un
exemple de la manière dont elle opère ses
grands effets. L ’île où se trouve la butte
Hamilton, a peut-être été formée comme ce
monticule ; mais il n’est pas encore tems de
généraliser nos idées. C’est lorsque, parvenus
au sommet des Salazes, nous promènerons nos
regards sur les brisures énormes qui s’échappent
de ces montagnes, c’est alors, dis-je, que
la ressemblance de Mascareigne et de la butte
Hamilton deviendra plus sensible. Cette dernière
n’a guère que vingt-cinq pieds de hauteur.
Lorsque, me tournant vers le volcan, je me
disais : Voilà peut-être le modèle de cette masse
qui paraît si prodigieuse à;i ma faiblesse ! je
me rappelai le rat voyageur de L a Fontaine,
qui prenait des taupinières pour l’Apennin.; .
Après le courant de la Basse-Vallée, no’us
traversâmes un bosquet d’arbustes mêlés de
v a c o is , que..quelques croix modestes, formées
avec de petits bâtons et plantées dans des
laves
( S5y-)
laVes brisées, nous apprirent être le cimetière
e la paroisse. L ’église en est éloignée d’un
peu plus de deux lieues.
Nous arrivâmes bientôt à la ravine du B a r i l ,
qui coule sur une lave basaltique que les eaux
po îssent. L e nom de la ravine du B a r i l (1)
vient de ce qu’à son embouchure et tout
Près de la mer, on trouve une voûte surbaissée
, au centre de laquelle est un soupirail
cylindrique qui ressemble beaucoup à
»me petite barrique défoncée. Cette voûte
et son soupirail sont absolument semblables
a ce que nous avons vu dans les laves de la
ravine Kriaise, et se sont probablement moulés
de même sur un arbre saisi par les matières
fondues. L a voûte du Baril étant ouverte par
le. bas du côté de la m e r, il arrive quelquefois
que la lame s’y introduit avec fracas • il
s ’échappe alors, par le soupirail , des jets
d’ecume d’une hauteur prodigieuse et d’une
grande beauté. On trouve, aux environs, des
fragmens de prismes basaltiques arrachés par
les flots à quelques colonnades dont on ne
distingue pas de traces sur la côte.
(i) On ia trouve nommée très-mal-à-propos dans
plusieurs cartes , ravine de Bary,
II.
Brumaire.
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