A n X.
Brumaire.
les feuilles ressemblent à celles d’une a fith y î-*
lide (1) , et dont les fleurs jaunes sont très-
grandes. Le tronc tortueux de ce petit arbre
ptait mousseux , et comme pourri, non que
Ja plante fût mal venue , et dans un terrain
qui lui convînt mal, mais parce qu’elle a tou»*
jours un aspect nu et languissant ; les chèvres
sauvages sont très-friandes de ses feuilles.
Dans tous les trous pleins d’eau y on trouve
autour du piton de Villers des larves de l i bellule.
I c i , et nous étions à près de huit
cents toises , c’étaient des larves de fr ig a n e s ,
qui peuplaient les petits bassins. L ’étui de ces
insectes était cylindrique, brunâtre, long de six
à huit lignes, et composé de quelques brins
de feuillage roulés. Les mouches étaient communes
à cette haute région, ainsi qu’un petit
oiseau qui sautille de branehe en branche , et
qu’on appelle tec-teo (2) dans le pays. mm
¿accède une longue gousse que je n’ai- pas ' vue biéii
mûre, mais qui, daris l’ état dû fa f ùôûvéla plante,
était couverté d’ un duvet serré.
• ( ï) AnthyillS barba Souïs. L.
* ■ {fiy Motacilla X fidibdtiiba ) 'ex' gríseo fu sca , subtÜs
ex flauicante sordidê grísea , rémígibus rectricibusque
fu sc is, margine ex gHsèb füscts. Sÿst. nàï, èd. X IÍI,
èur.'Gitteh I. p» 0
L a
La pente du terrain devint bien plus brusque,
et profondément sillonnée par les eaux pluviales.
Après avoir suivi un petit bras, et
avoir gravi sur un sol ingrat, à travers quelques
arbustes , nous parvînmes sur un plateau
déjà trè s-é le v é , assez étendu , borné sur la
gauche par des hauteurs boisées, et par une
coupure à pic sur la droite : cette coupure se
confond avec un des côtés de l’encaissement
de la rivière des Remparts à la source de laquelle
nous étions parvenus.
Les plaines de Cilaos commencent au lieu
ou nous sommes arrivés : ce nom leur vient
d’un fameux marron qui y avait lo n g -tems
erré , et qui , en ayant été chassé par des
détachemens, fut se fixer dans le bassin de la
rivière de Saint-Etienne , où il fut tué près
d une petite mare qui porte encore son nom.
L e sol du plateau est encore plus mauvais
et plus iûaigre, que tout ce que nous avions
déjà vu ; il. est composé de toute sorte de petits
débris de laves détruites , et qui sont devenues
jaunâtres en se décomposant Quelques
plantes et dés ambavilles croissent à regret
sut sa surface ; un reste de courant de laves a
conservé en ce lieu toute l ’apparence de la
fraîcheur; sa surface noire et hérissée semble
n’ c c
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Brumairt,;