T » x 7 hoquet qui borde la route à droite. Nous fu -
V endé -11108 bientôt au bord de l’encaissement, où nous
wkire. descendîmes au moyen des inégalités de sapente.
L e lieu où nous arrivâmes , est le bassin mitoyen
duquel se précipite la grande cascade.
M. Patu ne nous avait pas trompés ; le site
était plein de charmes j il avait bien quelque
chose de sauvage et d’âpre, mais je ne sais quoi
en tempérait la rùdesse.
L a rivière arrive ici au fond d’un encaissement
peu considérable , mais elle s’élargit à
chaque instant. L e fond de cet encaissement
est rempli de bassins où l’eau tombe successivement
en petites cascades. Cet encaissement
n’est qu’une fissure formée dans une couche
de laves d’une prodigieuse épaisseur, il devient
plus large et bien plus profond presque tout-
â-coup. C’est à l’endroit où il commence à être
considérable, qu’on a jqte un pont de planches
avec des gardes-fous. Sous le pont, une chute
d eau qui n'a que quelques pieds, alimente un
assez grand bassin : .ce bassin est celui dans lequel
nous étions ; les eaux en étaient de la plug
grande pureté ; mais leur profondeur et la réflexion
des roches latérales,couronnées d’épaisse
verdure, leurdonnent uneteinte obscure. Deux
grottes sombres, la plus grande à notre gaucho,
et que l’on voit à ses pieds de dessus le pont , X 7 x ?
une plus petite à droite et vis-à-vis de n ou s,Vendée
augmentent de leur profondeur l’étendue du
bassin, qui peut avoir vingt-cinq pas de diamètre,
quand la rivière n’est pas débordée;
car alors tous ces lieux sont remplis de flots
écumeux, et rien ne pourrait résister à 1 endroit
même assez élevé au-dessus du niveau
des eaux moyennes, et d’où nous admirions le
point de vue (1).
Les parois qui nous environnent, sont composées
d’une lave basaltique, divisées par des
fentes à -p eu -p rè s perpendiculaires, qui ne
forment pas de prismes parfaits, mais des
ébauches plus ou moins approchantes de leur
forme habituelle : par l ’endroit ou j’etais descendu
, et aux voûtes des deux grottes, on reconnaît
des troncatures déjà régulières.
Tout flatteur qu’est le point de vue dont
nous jouissions , combien il doit être plus imposant
du fond de la rivière ! C ’est du bassin
où nous étions, que part la grande cascade,
qui a au moins soixante pieds d’élévation, c’est-
à-dire la même hauteur au - dessous de nous,
(1) Pl. XXVI. Le pont et la cascade de la Rivière
des Roches, pris du Bassin mitoyen.