A& X.
Vendémiaire
.
qui blanchissaient quand on les avait piles.
Quelques mesures rendraient bientôt au café
de Bourbon son ancien rang dans le" commerce :
il faudrait d’abord que les négocians, ;cn- achetant
les cafés, payassent plus cher le plus beau *,
le bien sec et le bien trié , en exigeant en outre
des sacs plus serrés. Il faudrait encore que dans
les magasins de dépôt chaque habitant eût sa
: marque , et que lorsqu’il trafiquerait de son
bon , que ce fut le café déposé qui fût livré.
L e tems avait été très-beau pendant toute
la matinée 5 à midi, des nuages élevés de la
m e r et chassés par des vents du large , se reposèrent
sur les hauteurs : je remarquai que ce
phénomène fut constant pendant les jours sui-
vans , et je l’avais déjà observé sur la plaine
des Chicots. Il faut donc pour jouir de la vue ,
së lever de très- bonne heure , car le tems se
couvre vers midi, et les sommets des monts
demeurent cachés dans les vapeurs jusqu’au
couchant, ou à la nuit qu’un vent de terre qui
s’étend du centre à la circonférence de l’île ,
». chasse toutes les brumes vers l’Océan. Ce phénomène
est assez généralement régulier, et
nous ©ccupera par la suite.
J ’employai la matinée du 6 à visiter les environs.
D ’un peu pins bas que l’habitation de
M. G*¥Y, je relevai le sommet du gros morne ^ x
S a la z e par - dessus la partie la pins basse du v
miaireç
morne du Bras-Panon.
Je profitai de mon séjour à Saint-André pour
Visiter, avec toute l’attention qu’il mérite, une
partie du torrent appelé la rivière du Mât.
L a rivière du Mat commence au sud dumor
Salaze, et coule dans la direction du sud-ouest
au nord-est sur un peu plus de cinq lieues de
longueur. Les divers ruisseaux qui la composent
à son origine, circulent au fond d un d
trois g r a n d s bassins du centre de l’île. Ce bassin
circonscrit de remparts très-droits, peut avoir
d’une à deux lieues et demie dans ses divers
diamètres.
L ’escarpement de la plaine des Fougères et
les remparts qui la terminent, bornent le bassin
au nord ; Cimandef, le morne de Fourche et
le Gros-Morne le bornent à l’ouest, et le séparent
du bassin de la rivière des Galets ; enfin
un rempart tortueux qui fait suite .au morne
Salaze , le circonscrit au sud et a 1 est.
Les lieux les plus remarquables du fond du
bassin sont d’abord ce qu’on appelle les trois
bras, qui descendent d’entre les pentes situées à
la. base delà plaine des Fougères et de Cimandef
» Entre ces trois bras, est la mare à Martin.,