An x . ment qui limitait auparavant la mer, je ne
Bru- » vis pas de voûte j mais la matière était chauf-
maire* )> fée au rouge j il s’en exhalait une très-grande
33 chaleur ; tous les environs étaient aussi co-
» lorés en jaune par l’effet des vapeurs du
» soufre.
)) Des fentes, des crevasses , différentes fis-
33 sures, depuis celles qui n’étaient qu’indi-
)> quées, jusqu’à celles qui avaient un pied et
)> plus de largeur, traversaient le-courant.
» Toutes exhalaient une vapeur sensible,
3) qui de près sentait assez le soufre et l’a-
3) eide vitriolique mêlés ensemble. Un corps
3) quelconque , exposé dans ces fentes se cou-
3) vrait de gouttes de vapeurs, de la même ma-
3) nière que le couvercle d’une bouilloire op.
» l’on fait chauffer de l’eau : je ne trouvai à
» ces gouttes aucun goût, pas même acide.
3) Plusieurs endroits de la surface , et prin-
33 cipalement des crevasses de la lave qui avait
» empiété sur la mer, étaient recouverts de sel
3) marin en état de cristal minéral ; un second
3) s e l, beaucoup plus ra re , tapissait avec lui
33 la paroi des fentes : c’était du vitriol mar-
» tial, affectant la forme de très - petits glo-
3) bules pédiculés, tantôt verts, tantôt bruns,
33 quelquefois recouverts d’une teinte jaunâtre
» sulfureuse : ils étaient souvent dans un état
j> déliquescent, et l’acide vitriolique , dont ils £
33 étaient surchargés, était très-sensible sur la maire,
»3 langue. Je trouvai encore un troisième sel ;
» mais il était en fort petite quantité : je crus
33 le reconnaître pour une espèce d’alcali mi-
33 néral, imprégné peut-être, jusqu’à un cer-
3) tain point, d’acide vitriolique, et formant
»3 alors un sel de glauber imparfait.
3) Je n’ai rencontré nulle part le sel ammo-
»3 niac, peut-être parce qu’il ne se forme dans
33 les laves qu’un certain tems après qu’elles
*> ont coulé,
33 Pendant que j ’étais occupé à parcourir la
33 coulée, survint, tout d’un coup, une grande
33 pluie, qui, tombant sur sa surface, fut ré -
>3 duite sur-le-champ en une fumée blanche ,
33 si épaisse que je ne voyais plus, en mar-
33 chant, les endroits où je devais poser les
33 pieds,
» Ne voyant, le 22 juillet, s’élever de fu~
33 mée que de la partie supérieure de la mon-
l) tagne, de même que le 26 juin , et ne sachant
33 à quoi attribuer ce phénomène, je présumai
33 que cette fuinée désignait la source d’un
>3 nouveau courant superposé au premier, et
33 qui aurait été lu résultat du phénomène