» Ayant réfléchi que la chaleur que j ’avais
An X*
)) cru remarquer dans la moelle des spadices,
miaire. » pouvait ne lui venir que de leur surface ex--
» térieure, j ’ai fa it, pour m’en assurer, les
» expériences suivantes.
)) Avec un couteau bien tranchant, j ’ai en-
)> levé par lanières toute la surface de quatre
i) spadices en ne touchant point à la moelle ;
i) j ’ai lié ces quatre moelles autour du thermo-
» mètre qui, au soleil levant, était par îy 0--:
» il n’y a eu aucun signe de chaleur pendant ■
» vingt-quatre heures ; les spadices dépouillés
» s’étaient même flétris vers le milieu du jour.
» En même tems que je mettais la moelle
» des quatre spadices en expérience, je liai
» autour de la boule d’un autre thermomètre
» la surface de ces mêmes spadices ; la chaleur
5) éleva le mercure à 3’ai répété la même
3) chose plusieurs fois, et je me suis convaincu
» que c’est dans la surface extérieure des spa-
» dices, et dans une ligne d’épaisseur au plus,
)> que se développe la faculté singulière qui fait
» le sujet de cette lettre.
)> Il y a lieu de croire que la chaleur que
0) marquait le thermomètre, eût été plus forte,
» si les spadices avaient pu être en contact
» avec toutes les parties de la boule ou du tube
» de l’instrument. Voici actuellement quelques “
A n a «.
» autres expériences sur les effets de la chaleur ^
î> des fleurs de gouet: le spathe lié contre lenuairc.
» spadice, pendant sa chaleur se flétrit, comme
« s’il était trempé dans de l’eau chaude.
)) Trois spadices en cjialeur ayant été placés
» dans un flacon de ^ip res, le flacon s’est
» aussitôt terni ; une demi-heüre après , ses
d parois intérieures étaient remplies de gouttes
)) d’eau ; une heure après, il y en avait un
» doigt au fond du flacon. J ’en ai obtenu un
» pouce cube en vingt-quatre heures : cette
)> eau, sans couleur} et presque sans odeur,
)) dissolvait très-bien le savon.
. » J ’ai coupé , le soir, cinq spadices dont les
» spatbes annonçaient devoir s’ouvrir pendant
» la nuit; après les avoir attachés autour du
» thermomètre, absolument comme dans ma
» première expérience, j ’ai mis leur pédicule
)x*dans l’eau. A dix heures du soir, le ther-
. t »" momètre d’expérience était d’un degre plus
haut que celui de comparaison- : le maximum
r de la chaleur a été de 54° au soleil levant >
» au lieu de 44 et de 45° que donnent les
' » spadices , lorsqu’on ne les coupe qu’une
» heure avant le lever du soleil , et lorsque
» leurs spathes se sont ouverts naturellement,