1 ' ^ terrain est extrêmement propre à toute sort©
de culture, particulièrement à celle du café,
mi a ire. Y est excellent. Ce terrain est composé
de petits fragmens d’une espèce de colcotar
de volcan., sans union, rougeâtres, et qui
craquent sous les pas.
L e piton Rond, qui a tout au plus quarante
toises de hauteur, se voit néanmoins dès la
riviere du M â t, parce qu’il est situé au bord
de la côte; il est à quatre lieues de Saint-Benoît,
.au sud-est. Le grand chemin passe à sa base ;
auparavant, on trouve une petite ravine, dans
laquelle je rencontrai une belle ketmie (1).
Par le grand chemin que nous avons suivi,
le piton Rond nous a toujours paru d’une
forme parfaitement hémisphérique : on y
monte par le côté de l’ouest ; il est agréablement
cultivé. A la cime, qui est absolument
arrondie, il y a une vigie de signaux , que
servait un blanc marié ù une mulâtre, e,t
qui avait été autrefois soldat. L a situation de
(1) Hibiscus ( liliflorus ) caule arboreo , foliis laru-
ceolato-ovatis , integris trifidisquc , nervosis , lævibus ;
coroïlis, extùs tomentosis. Encyc. met. die. n°. x 7.
Cette plante est remarquable par l ’élégance de ses
grandes fleurs rouges ou orangées , et par ses feuille
qui varient beaucoup.
sa cabane était infiniment agréable ; une vue
immense en faisait le charme. Du piton Rond, y?ndé/
on distingue toute la belle partie du vent que miaire.;
nous venons de Visiter, mais que nous allons
quitter bientôt. L a mer écume sur ses côtes
sinueuses, et se Confond derrière nous avec
le ciel. L e piton Rouge qui n’est qu’à trois
quarté de lieue de celui sur lequel nous sommes,
ét les pentes auxquelles il est adossé, nous
éachent la vue du Pays-Brûlé. Â la base du
piton R on d, une culture variée , des champs ,
des cases, des ressifs, des fourrés de vacois
forment l’ensemble le plus singulier et le plus
pittoresque. Je crus remarquer qu’à la basé
du monticule, la terre composée de gravois
rouges, ainsi que nous l ’avons dit de tout le
quartier, était plus brunâtre qu’à la cime ,
dont le sol était plus vif en couleur. J ’ai fait ,
depuis , la même observation sur d’autres
hauteurs semblables , et j ’attribue cela aux
eaux de pluie qui filtrent sans obstacle à travers
les débris volcaniques , lavent le sommet
et entraînent à leurs pieds les détritus de deux
ou trois fougères , du scWvole et de quelques
graminées qui y croissent.
Sur la pente du volcan que nous avions en
face, oh distingue plusieurs autres pitons qui