A.N x. poison (1). Ce palmier ressemble à Y aréquier,
Bru- et n?est point dangereux. L ’amertume de son
* 1 1 1 * chou, dont la couleur tire sur le jaune, est
(1) Areca ( lutescens ) petiolis inermibus, gtabris ,
stipitibus inermibus ramosissimis , ramis fiexuosi» 4
fructibus subtorulosis. IV.
Le palmiste-poison ne vient guère plus haut que le
palmiste blanc. ( Areca a lla . ]V. chap. V III, p. 3o6 ).
La hase de son tronc est moins évasée et se rapproche,
par la grosseur de ses racines extérieures,
de Y aréquier ordinaire. L ’éoorce est fendillée | assez
lisse et crenelée vers la cime de l’arbre, où les em-
pondres ne forment point une grosseur. Ces empondrea
sont verts, luisans, unis, glabres, inermes, et n’imitent
pas les cuvettes par leur concavité.
Les feuilles sont du plus beau vert, très-flexibles,
et fort semblables a celles de Y aréquier. ( Areca ca-
thecu. L. ). Les panicules de fleurs naissent à la base
de la tete ; elles sont presqu’horizontales, très-rameuses
; les rameaux blancs et flexuçux, s.ont un peu
renflés à leur insertion.
Le rachis principal de la panîcule est fort, ligneux,
et élargi à sa base, où il s’insère à l’arbre par une sort®
d’échancrure en forme de croissant très-régulier.
Les fleurs sont assez petites, très-nombreuses, et
tombent de bonne heure : à celles qui fruelifient,
succèdent des fruits obronds , polis, d’abord brunâtres
çt bosselés, qui par la suite deviennent rouges,
fruits, trè§-voi§ins, de ceux de Y aréquier, sont
sans doute la cause qui lui a fait donner le
nom qu’il porte. Malgré ce nom, les femmes
créoles, qui ont en général des goûts assez
bizarres , mangent l’espèce de pulpe glaireuse
et verçlâtre qui enveloppe ces fruits.
Il y avait environ six heures que nous
marchions ; la pluie que nous avions eue nous
avait fourni les moyens de nous désaltérer ,
mais nous n’avions pas mangé depuis la veille.
Deux ou trois palmistes que nous avions ren-,
contrés près de la pointe des Figures, nous
fournirent un déjeûner frugal. Nous avions
encore bien du chemin à faire pour nous rendre
au lieu où nous avions le projet de demander
l’hospitalité. Un des noirs de notre
suite nous dit qu’il était déjà venu dans le
quartier, et qu’il y avait autrefois connu un
blanc hospitalier , qu’on appelait M. K e ra u
t ra i: il nous assura que ce blanc se ferait un
plaisir de nous recevoir, mais nous n’étions pas
tentés, comme on le pense bien, de nous présenter
, sans être connus, chez ce M. Kerautrai.
tres-différens de ceux des palmistes. Le spatbe duquel
se dégagent les panicules, étant aussi tout-à-fait différent
, les botanistes qui seront à portée de bien examiner
ces arbres,pourront trouver, dans ces par Lies,
des caractères suffisans pour former deux genres dans
les aréquiers,