— "—* Son écorce est composée de fibres très-dures
? X et très-unies; noire guide et Cochinard en pri-
xnîaire. rent beaucoup de lanières , avec lesquelles ils
firent des lignes pour pêcher : ces lanières Vertes
ou tenues dans l’eau , étaient aussi solides
que la meilleure ficelle d’Europe.
Peu après l’endroit du repos, je remarquai
mie belle coulée , dont les eaux baignaient et
détérioraient la base ; elle me parut formée
d’un basalte très-dur, rougeâtre, dont la surface
était très-unie j sans prismes, et la substance
remplie de fragmens de c h r y sôlite d une
couleur gorge de pigeon dans la cassure.
Nous quittâmes la rivière un peu plus haut
que nous ne l’avions descendue. Ici 1 encaissement
était plus eleve ; et a un tiers de la hauteur^
il y avait un plateau assez large, cultivé, dont
nous avions trouvé les pentes mourantes, bien
plus étroites et incultes , le matin, quand nous
étions descendus dans la rivière. L a partie d©
rempart supérieure au plateau était en galets
de rapport, tandis que l’inferieure était en coulées
continues.
Nous partîmes avec la matinée du 28 , dans
le dessein de visiter ce que l’on nomme le Pe*>
tit B rû lé de S a in te -R o s e , situé entre la rivière
de l’Est et l’église èç la paroisse. Nous
traversâmes
traversâmes la rivière de l’Est vers dix heures. —•—r
' , , . , A n X.
Nous avons parle de son encaissement de rap-
-i r Vendé- p o rt, de son lit et de son etendue , il ne taut miairev
pas croire que jamais les eaux le- remplissent ;
dans les plus grandes crues il y a toujours des
îlets à seG , mais néanmoins le cours en est
épouvantable. On ne peut se faire un tableau
plus triste et plus affreux que celui de ces galets
pêle-mêle et roulés sans ordre, sans presque
de végétation , entremêlés de dépôts de
sables , et parmi lesquels roulent des eaux
mugissantes , dont le courant est tellement accéléré
par la pente , qu’elles ne présentent que
des vagues d’écume sans cesse élevées contre
les corps qui sont exposés à leur action. L a
cotonière ja u n e -b la n c h e (r) croît dans les
lieux secs du lit. Cette plante est-elle naturelle
au pays? ou y a - t -e lle suivi les Européens
?
Après la rivière de l’E s t , le chemin est encore
assez soigné jusqu’à Sainte-Rose. On arrive
bientôt au courant de laves que j ’avais dessein
d’examiner.
Ce courant sortit du flanc de la montagne
dans le teins , dit-on , qu’on bâtissait l’église
(i) Gnaphalium luteo-album. L.
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