An x ruren^ absolument appartenir à l’espèce qu#
Vende- ® ^^ard a décrite sous le nom d’auriculaire
jniaire. tremelloide ( i) , et qui est si commune sur
les vieux arbres morts de ■ l’Europè ; je rencontrai
deux autres champignons que je crois
nouveaux.
M. la Renaudie a ajouté un genre de revenu
a son habitation, celui de l’huile de bancouî.
On retire cette huile d’une sorte de noix j
l ’arbre qui la porte est originaire de Madagascar
: notre hôte en a formé des quinconces
devant chez lui, près de la mer, et ils
y donnent un paisible ombrage. Le bancou-
lie r (2) est très-cassant 5 il croît avec beaucoup
de rapidité, s’élève jusqu’à quarante et cinquante
pieds } sa forme est élégante , et son
feuillage hétérophylle.
L e quartier dans lequel nous sommes n’est
habité que depuis peu de tems. A mesure que
nous nous éloignons de Saint-Benoît, sur-tout
depuis la rivière de l’E s t, les traces de l’homme
sont moins profondes ; elles n’ont encore rien
(1) Auricularia tremelloides. Bal. herb. fr. t. 290.
Thelephora mesenterica. Pers. Syn. fung. p. 571.
(2) Aleurites triloba. Syst. nat. XIII. cur. Gmel. 2.
p. 10 35.
• Aleurites. Encyc. Mét. bot. Pl. DCCXCL
changé à la physionomie sauvage d’un pays
long-tems ignoré , et où les plus grandes ré-
volutions physiques se sont opérées. miaire^
Les habitans qui sont venus s’établir lés
premiers à Sainte-Rose , s’étant séparés du
reste de l’île par un torrent souvent impraticable
; ayant long-tems erré dans les forêts
aux dépens desquelles ils ont peu à peu étendu
et régularisé leurs défrichés 5 ayant peuple les
pentes d’un volcan terrible , dont le nom seul
faisait frémir les insulaires qui en étaient éloignés
, ont dû contracter un caractère particulier
, analogue à leur position isolee et incertaine
; et ils conservent encore aujourd’hui
une partie des moeurs farouches qu’ils n’ont
commencé de perdre que lorsque la suite du
grand chemin, pratiqué dans leur canton, a
facilité leurs communications avec le reste du
pays. Quelques Européens, qui se sont fixés depuis
à Sainte-Rose, ont encore adouci les inclina*
tions âpres et sauvages des créoles du quartier.
A S a in te -R ose, sur-tout quand on s’enfonce
vers le Brûlé et après le piton Rond,
on ne trouve plus , à quelques exceptions
près , que de pauvres colons , demeurant
dans des cases sans solidité , et qui ne sont
quelquefois jamais sortis de leurs forêts} mais