An X
Brumaire
* environ et de six ou sept de profondeur. Je le
reconnus pour un bois de natte ( 1 ) , aux empreintes
.
qu’il avait laissées. L ’endroit où les
racines se joignent au tronc en s’aplatissant,
était particulièrement reconnaissable.
Pour le Petit-Brûlé de Taka-maaka, il paraît
plus étroit que celui de la Table, parce qu un
bouquet de bois , préservé de ï’iücendie-, se
trouve sur sa surface précisément à l’endroit
où les voyageurs le traversent.
Le courant de 177b., après avoir incendie
les forêts qu’il traversa, et rempli les cavités
creusées par les eaux dans le lit des ravmes
dont il suivait le canal, présenta, en arrivant
à la mer, un spectacle imposant, la création
d’un cap immense saillant sur la côte d’environ
trois cent cinquante toises. Ce' cap surpassait
le niveau de la mer de vingt, de trente, et
souvent de quarante pieds de hauteur. Sa masse
entière était à-peu-près ; selon le calcul de
M Hubert, d’environ huit cënt quarante mille
toises cubiques. En donnant au reste de la
coulée douze cents toises de longueur seulement
sur mille de largeur moyenne et cinq
et demie seulement de profondeur , on verra
( 1 ) C e t a r b r e a p p a r t ie n t a u g e n r e Jç h ra s ,
t 3*9 )
fcu’en tout, le produit de l’éruption fut u n e ------
masse de neuf millions trois cent cinquante H X*
mille toises cubiques de laves. fcaiKW
Quand on évalue ainsi l’immensité de la
masse des matières qu’a vomies le volcan de
Bourbon , on se demande naturellement d’où
peuvent venir ces matières. Leur prodigieux
volume est un argument sans réplique contre
ceux qui croient que le foyer des montagnes
brûlantes existe dans leurs flancs ou près de
leur sommet. S ’il en était ainsi, le volcan de
Bourbon , miné par ses propres efforts, devrait
s ’être affaissé sous son poids , depuis que l’île
est habitée. C’est aux entrailles mêmes de
la terre et dans le noyau brûlant de notre
planète qui n’est pas encore consolidée ,
qu’existent les ateliers de Vulcain , dont les
volcans si nombreux sur le globe sont les
soupiraux élab orateurs.
Je ne crois pas qu’il y ait une montagne
ardente dont les effets soient plus continus et
dont les éruptions soient plus fréquentes que
le volcan qui nous occupe. S’il n’est pas aussi
célèbre que le Vésuve et que l’Etna, c’est
, qu’il n’était pas encore assez connu. Ses fureurs
qui ne se sont exercées que sur les forêts solitaires
d’une île long-tems ignorée, fussent