( 364 )
*-——-nimé et de sauvage , qu’on ne peut rendre j il
Bru- ^ mele un caractère humide , dont la végéta-
maire, tion se ressent ; elle est vigoureuse comme au
bord des rivières ; une oseille européenne (i)
et notre capillaire (2) s’y mêlent à une verdure
exotique ; des mousses fluviátiles parent
les pointes des rochers, qui saillent entre l’écume
des cascades. Le haut des murs latéraux
est boisé $ la base est composée de grosses
colonnes dè basaltes, communément à cinq
faces, courtes relativement à leur fort diamètre
y confondues par leur cime avec la
èouche supérieure , mais la plupart du tems
très-écartëes à lèur base ; des filets d’eau s’é-
chappent d’entre leur écartement, e ten b â i-
gnant les fougères qui s’y trouvent, viennent
grossir la rivière , qui s’accroît de la sorte
pendant plus d*üiï quart dé lièüe.
Du Petit-Thouars allá visiter ces sources
seul , il y a quelques années. Des créoles
oisifs du quartier trouvèrent à son accoutrement
et à la boîte de fer-blahc , dont il'était
chargé , quelque chose d’extraordinaire 5 ils
s’imaginèrent que lé botaniste le plus paisible
(1) Rumex acutus. L. - ? ' ' 1 - j -4 *
(a) Adiantum. Capillas Vemris* L*
i
était un homme dangereux à la tranquillité du 1
pays , et un malfaiteur qui s’enfoncait dans les
lieux sauvages pour s’y dérober aux poursuites maire,
de là justice. D ’après leurs craintes qu’ils accrurent
en se les communiquant, ils se mirent à
la recherche de Du Petit-Thouars, et le joignirent
au moment où il arrivait aux premiers
prismes de basaltes $ l’ayant arrêté et interrogé
à leur façon, ils décidèrent de l’amener à la r ivière
d’Abord sous escorte^ heureusement pour
le captif, qu’il trouva^ après avoir fait quelques
lieues entre ses gardes, un habitant notable du
quartier qui répondit de lui, et le fit mettre
en liberté.
Le spath calcaire, dont je n’avais pas trouvé
un vestige depuis la rivière de l’E s t , se rencontra
fréquemment dans la partie de la rivière
des Remparts , où l’eau coule continuellement.
Dans les recoins obscurs du torrent, et sous
le pont basaltique je découvris une conferpe,
dont la structure me parut particulière 5 ses
filamens longs et peu rameux , sont cylindriques
et très-flexibles j un duvet de couleur
violet obscur les recouvre dans tous les sens,
et leur donne au tact la mucosité de la confe
rp e gélatineuse. Cette plante était alors
inconnue des botanistes 5 mais, à -p eu -p rè s