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)> heur de celui qui l ’exerce, comme de celui
Att x. .
, » qui en est l’objet.
Vendé- '
mûie. Lorsque j ’ai reçu la relation de votre fête,
j) y avais des sujets très-graves de chagrin qui
» ont été sur-le-champ suspendus ; je n’ai plus
y> songé qu’à votre belle ame, au bonheur de
v Jean Lou is, au plaisir des convives, et à celui
» devoir mon mari l’objet de votre fête $ a la-
jj quelle je me suis félicitée de ne pas être tout-
» à-fait étrangère. Mes enfans sont aussi re—
» connaissans que moi, du cas que vous avez
» voulu faire du portrait de leur bon père : elles
» regardent, comme un des plus riches héri-
» tages, les sentimens que les hommes ver—
» tueux veulent bien lui conserver ; elles ont
» l ’ame sensible, et elles ont su apprécier toute
» la délicatesse des sentimens qui ont présidé
j) à votre réjouissance, et à l’acte de vertu qui
2) l ’a embellie pour jamais.
» J ’aurais été charmée de savoir que vous
» eussiez une famille qui pût imiter votre bien-
î) faisance, et perpétuer vos bons exemples : le
)) silence que vous gardez à ce sujet, me fait
j) craindre que non; mais vous devez, monsieur,
» avoir de nombreux amis, et vos esclaves, que
» vous rendez heureux, doivent vous aimer
$ comme leur père.
( B i )
») J ’ai l’honneur d’être avec la considération ~A K x ‘
$ la plus distinguée, et beaucoup de recon- Vendé
» naissance, monsieur, votre très-humble et mia‘rod
î) très - obéissante servante, R . P o i v r e . »
Lyon , le 22 janvier 1792.
« Le bon JeanLouis, m’écrivait M. Hubert,
» est mort en 179 5 , et j ’ai donné son nom à
i) une de mes plus belles plantations de giroflè,
x que vous avez vue immédiatement au-dessous
3) de mon jardin. »
Pour connaître toute l’importance du service
que M. Hubert a rendu aux Iles-de-France et
de Mascareigne, en leur procurant des plants
de girofle et de muscade > nous nous étendrons
un peu sur chacune de ses produc-4*
tions.
L e giroflier (1) est un joli, arbre qui, selon
.les caractères de sa fructification, est très-voisin
des myrtes et des eugenia, dont il n’est
peut-être pas bien distinct. Ses feuilles, opposées
et luisantes, ont la consistance et le
poli de celles du laurier ; leur odeur est aromar
tique: à l’extrémité des rameaux, les fleurs
forment des corymbes très-fournis -, des baies
. (1) Caryophyllus aromaticus. L. L e giroflier; Sonner.
Voy. à lalfouv. Çain. p. 196, t. 1 19.
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