V ~ comme interposées entre dés coulées cline-
A n X . x _
J5ru rentes ; leurs parois étaient décorées d’une
maire, conferve très - remarquable par les couches
lâches molles et d’un beau vert , qu’elle
formait dans les anfractuosités du sol : cette
conferve avait quelques rapports avec les petites
variétés de Vulve comprimée , qui forme
comme des pëtites pelouses dans les endroits
des côtes que la mer couvre et découvre.
Cette éspèce n’étant pas Connue des naturalistes
, je la nommai conferve des grottes ( 1 ) ;
je l’ai depuis retrouvée dans plusieurs cavernes
aes plus hautes montagnes.
Entre dés' couches de cette lave basaltique,
si commune dans toute l’île , et remplie de
points chrysôlitiques de diverses couleurs, je
pus voir dé prés l’un de ces lits très-rouges,
tëls que j ’en avais distingué de loin au fond de
l ’àrise du brûlé de Bambou, et sur la côte dé
cëlui du Bâril. I c i, le lit avait de cinq à sept
(1) Confèrva ( ci'yptàrtiih ) fiîàmeiïtïs simplicibus
intricatis , articulis approximatis. N.
Cette espèce' très-voisine du confèrva capittârisf
dont elle diffère cependant tant par l’habitat , doit
la suivre dans le système.
Elle est d’un vert gai, et quelquefois jaunâtre en
certains endroits ; ses ¿ùméus sont très-fins.
pieds
pieds d’épaisseur, et les laves compactes, qui
Se trouvaient dessus et dessous, n’étaient pas
aûssi épaisses j cette couche était d’ailleurs
parfaitement distincte de celles qui l’encastraient;
elle paraissait être le résultat d’une
éruption, qui n’a donné que des laves rouges,
et non celui d’un vomissement de laves compactes
, dont elle n’offrirait que les scories
altérées par des vapeurs acides sulfuriques,
et changées en pouzzolanes.
Cette lave rouge est grenue, assez facile à
briser , et fait beaucoup de feu avec le briquet;
elle contient des fragmens de chrysolites
et de pyroxènes. L a partie extérieure des pitons
des environs, et particulièrement de celui
de la rivière des Remparts, où nous sommes
arrivés, est colorée et formée par cette lave
rouge.
Le piton de la rivière du Rempart a de
cinquante à soixante toises d’élévation au-
dessus de la mer qui baigne sa base ; il est
couvert de graminées par le côté qni regarde
l’île , absolument nu et aride dans la partie
de ses flancs qui est exposée à l’influence des
vents salés; sa circonférence est très-considérable
, relativement à sa hauteur ; il paraît
double dans certains aspects , par l’effet d’une
II.
A n X.;
Brumaire,