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An x une nouvelle beauté de ce lieu. Un nombre
V en d é -P roc^ ^ e u x cascades, quand il pleut, se
taiaire. croisent, se traversent, y tombent en désordre
et forment à la base un courant d’eau
vive et rapide qui, au lieu d’arriver à l’étang,
dans le lit dont nous avons parlé, se perd e t
disparaît environ à moitié chemin.
I c i, le ciel est presque toujours nébuleux ;
il pleut le plus souvent ; des nuages épais
remplissent presque toujours le bassin , ou ,
se reposant sur les cimes qui l’environnent,
lui dérobent la lumière du soleil.
L a pluie, d’abord légère, nous prit pendant
que nous cheminions le long de l’eau par
la gauche. Nous nous retirâmes dans le fond
du bassin où M. Hubert avait, l’année précédente
, construit un beau boucan pour loger
des dames qui visitèrent le Grand-Étang. Le
boucan situé au bord du ruisseau, à-peu-près
au lieu où ses eaux disparaissent, était encore
en bon état, et nous le réparâfeies , parce què"
la pluie devenant toujours plus forte, eût pu
le percer. Après notre repas et vers midi,
nous tentâmes une excursion aux environs,
malgré le mauvais tems ; mais je ne pus dessiner
aucun point de vue , parce que la pluie
mouillait mon papier. Nous remontâmes l’eau
courante et fumes visiter la Grande Cascade, An
non sans risquer mille fois de nous rompre le
cou ; car les pierres étaient aussi glissantes que nnaue.
du . savon, et le courant assez impétueux ne
permettait pas d’y assurer nos pieds nus. Quelques
plantes que je n’avais pas encore rencontrées
, me dédommageaient , parfois , de
mes peines. Je trouvai, au bord du ruisseau ,
Yhypôxide velue (i) et le lycopode cana-
licu lé (2).
Arrivé au pied de la coupure, je ne vis rien
de particulier, si ce n’est qu’aux endroits ou
les chutes d’eau empêchent toute sorte de
végétation, on reconnaît que le rempart est
formé de couches assez minces, horizontales,
dont plusieurs semblent divisées en feuillets
et par tables minces et parallèles ; je ne vis pas
de filons perpendiculaires , ni de couches basaltiques
divisées en prismes; mais, dans le
ruisseau et dans la partie de son lit où il
n’y a de l’eau que dans les grandes pluies,
je rencontrai assez fréquemment de petits
prismes de basaltes d’un à trois pouces de
(1) H ypoxis villosa. Suppl. p. 198. 4
(2) Lycopodium ( canaliculatum ) fo liis b ifa ru s 7
superficialibus d is tic h is , caule ere cto can a licn la lo . L .