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Quand je fus descendu dans le Brûlé, nôuS
‘ fîmes halte pour déjeûner, et pour nous pré-
, parer aux.fatigues d’un voyage incertain. Peu-*1
dant que les noirs , qui sont toujours un quarts
d’heure à faire ce que les autres terminent ;en,
une minute , finissaient leur repas , -je m’avap-
çai avec Jouvancourt environ un quart de lieuu
parallèlement à la mer. Je voulais découvrir;
l’état des choses, et recpnnaîtrej à l’aide detl&
longue vue , sur quel point nous dévions nous,
diriger, afin de, trouver une, route praticable:!
il faisait un teins superbe; aucun nuage n’errait
dans l’atmosphère ,et je pus. saisi* exacte-,
ment la vue, du Brûlé et du volcan.) dont il n’est
que la base (i). Peu après, et vers, huit heures,
des vapeurs qui tournaient autour d& la mon-'
tagne, et qui semblaient venir de derrière son
dôme, commencèrent à nous:déroberune par-n
tie des beautés sauvages du pays pù noWs étions»
parvenus. Ûùs'a ale erma otìgTÌb a coq srjp
Dans cejte^goonnaiss^ncg ^ nous décidâmes:
premièrement :de remonter :grande ravine
du Bois-Blanç jusqu’au liqn,d’odi ¿elle paraisjr»
sait tirqr ,sQnriorigine ; etupus .nçu^iproposâs;
mes eu suite, de ¡gr.avjr.une pquje:,r eq apparence.
(i) Pl. XXXI. Le Yolcan, va du Pays-Brûlé»; iqr
assez praticable, et à l’aide de laquelle nous ^ ^
parviendrions, entre ce qu’on appelle le Piton
de Crac et des rochers qui lui sont opposés, maire,:
à l’origine du. rempart du Bois-Blanc.
Nous trouvâmes la grande ravine rapide ,
étroite , coupée de chutes que les eaux ont
creusées dans des laves compactes , dont la nature
varie' peu. Les environs du lit n offrent
plus de scories, parce que la végétation le sa
détruites, et que les pluies en ont entraîné les
débris. Nous trouvâmes quelques fragmens
d’une substance volcanique chariée par les cou-
rans, et remplie de chrysolites par petits grains
rouges, violets, couleur de chocolat et chatoyans,
qu’on eût pu prendre aisément pour toute'àutre
chose que de la chrysolile. ,
Il y a rarement de l’eau courante, dans la ravine
; mais les trous de la lave basaltique qui
lui sert de lit , en renferment toujours une
certaine quantité. Comme les lieux où nous allions
nous enfoncer , en manquent absolument,1
je recommandai qu’on en remplît toutes les
calebasses, et qu’on la ménageât , désormais.
Chemin faisant , je rencontrai plusieurs
plantes que je n’avais point encore trouvées :
les principales furent deux beaux pteris. L a
&uct.ifiçation de l’ un ayait la couleur dp Par