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*---- que la continuation ? C’est ce qui ne me parait
„ N X' pas vrai. D’abord, des couches de laves, qui
Vendé- r
«aiaire. ne peuvent etre descendues que des monts voisins,
forment le fond du sol, à cela en tout pareil
à celui de Saint-Dénis. Ces courans ne sont
pas remarquables à la surface, parce que la végétation
l’a depuis long-temps dénaturée,, et
que les eaux pluviales n’en ont.pu j a cause du
niveau, emporter les résidus;
Ensuite, comment les torrens auraient-ils
charié une terre sur laquelle on ne voit leur,
lit nulle part ? ?
De l’autre coté de la rivière- du Mat, nous
trouverons jusqu’à la rivière des Roches encore
un espace considérable • sans ravine , et dans le
genre du Champ-Borne, auquel il ressemble
absolument. Plusieurs ravins, descendus des
hauteurs, et arrivés à leur racine, au lieu de
traverser le plateau, changeront de direction,
en sens contraire de la riviere de Saint-Jean ^
et formeront une courbe remarquable, pour
aller se jeter dans la rivière des Roches.
Je serais tenté de croire qu’autrefois les flots
de la mer se brisaient sur la racine des monts,
et que la côte suivait à-peu-près la direction que
le grand chemin suit aujourd’hui ; de sorte que
toutes les ravines lui portaient directement le
{ ' * ) .
tribut de leurs eaux : mais quelques éruptions
ayant produit de vastes coulées, les laves ga Vendé—
gnèrent sur la mer presque tout le grand espace miaire.,
dront il est question. Les eaux pluviales , arri
vant ensuite par les d iv e rs lits qui les conduisaient
aux lieux où elles tombaient habituellement
dans la mer, et ne pouvant circuler sur
les scories , dont aujourd’hui on ne trouve pas
une trace, se creusèrent d’autres routes, au
point de contact des monts antiques et des
coulées modernes, qui, ayant été l’ancienne
rive de l’Océan, devaient offrir aux eaux des
anfractuosités propres à seconder leurs efforts.
De là le changement de direction de la riviere
de Saint-Jean, en deçà de la rivière du Mat,
et du Bras-Panon de l’autre côté.
De là l’attérissement de terre végétale, créé
par les eaux combinées des rivières Sainte-
Suzanne , Saint-Jean , etc., qui durent abandonner
à leurs coudes, ou la force de leur
coûrs diminuait, les gros galets qu elles avaient
entraînés jusque — la , pour ne charier que
des limons et des détritus plus légers. Ces
débris ne se sont pas perdus dans l’immensité
des mers , comme cela arrive par- tout ailleurs,
où les côtes sont ouvertes, parce qu’ici se
trouvait une baie profonde et anguleuse, dont