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*** supportent plusieurs autres couches de lave#
An X' superposées. Le lieu où nous sommes , s’étend
au bord d’une anse opposée à celles des Cas-*
cades, fermées par la pointe des Bambous et
par une autre pointe au nord ; la côte est ici
coupée à pic; et dans cette coupure on doit remarquer
i°. que les coulees de laves, dont la
cassure s’olfre à l’oeil, sont d’especes diifé-^-
rentes de celles dont on voit les cassures tout
autour du petit plateau du B rû lé , que nous
avons traversé ; 2°, que le Brûlé du Bambou et
les laves qu’ilo o u v re , suivent la pente de la
base du piton Rouge à la mer; 3°. qu’au con*
traire , les couches que le fond de l’anse met
à découvert, sont inclinées de 45 0 au plus à
l ’horizon, et que l’angle s’ouvre vers la mer [
comme si les laves de ces lieux fussent déscen-
dues d’une élévation abiméè dans les dots 5
4°. à mesure que les coulées de la montagne
Rouge deviennent superficielles, elles sont plus
minces; plusieurs n’ont pas un pied ¿ ’épaisseur
, et ressemblent aux dernières rejections
de volcans prêts, à s’éteindre ; ô°. ces coulées
m’ont paru d’un basalte, un peu plus bleù
que l ’ardoise , très-compacte et continu , sans
aucune s o r t e de fissures prismatiques ; 6°. entre
chaque lit basaltique, sont des bancs , générat
)
lement plus minces, de pouzzolanes très-rouges,
dont les parties, en contact avec le basalte, ■
ont une teinte violette : l ’ordre des couleurs est maire,
très-tranché, et donne au fond de l’anse un air
extraordinaire.
Au reste, tout ici atteste de grands mouve-
mens et des révolutions peu anciennes. Depuis
que j ’ai vu les coulées vomies le plus récemment
par le volcan de Bourbon, je n’en ai pas
trouvé une qui eût l’air .aussi moderne que le
petit Brûlé, presqu’ignoré , du Bambou ; et j’ai
été quelquefois tenté de croire qu’il s’était fait
jour dans le canton le plus sauvàge du pays ,
dont la partie du nord - ouest était fertilisee
par les hommes , tandis que la cote opposée,
abandonnée aux feux souterrains , voyait en
silence les laves bouleverser sa surface.
A l’endroit où nous quittâmes le boïd de la
tner pour chercher un sentier qui put nous
conduire à la cime du piton Rouge, on remarque
un immense quartier de rocher qui a
été évidemment sQülevé ; il saille au-dessus des
pouzzolanes comme une grande pyramide, et
penche vers le piton. Rouge ; les couches qui
le forment, sont très- distinctes, composées
¿L’une lave basaltique poreuse, qui ne ressemble
pas du tout à celle des environs, et elles ont