*— sin ( ij paraissaient sur-tout se plaire au mi-
_T ,, ^ea du choc des eaux. Vendexgiaire.
On trouve sur les côtés de l ’Ile-de-France
et de Bourbon un petit poisson bien curieux
que je vis là en abondance : on l’appelle bou-
jciron de mer (2) : ce poisson habite lès ressifs
sur lesquels la lame se brise avec le plus d’impétuosité.
On le voit, lorsque l’eau se retire, sauter au
milieu de l ’écume, et gravir sur les roches ,
à-peu-près comme une salamandre qui marche;
il s éleve quelquefois hors de la portée de l’eau,
et y demeure souvent exondé pendant un quart-
d’heure, sans paraître souffrir; ensuite il se
laisse aller à la vague, et recommence son petit
manège.
Je commençai à trouver, avec une certaine
abondance, des galets basaltiques remplis de
chrysolite de volcan, d’un jaune pâle. Les inv
a t i s , a n g u la tis , im b rica tis. Syst. nat. XIII. eurv
Gmel. I. p. 3Gq6. Bern icles a Bourbon.
(1) Echinus ( atratus ) hemispherico-ovalis x depress
siusculus, spinis truncatis , brecissimis, obtusissimis
Tnarginalibus elevatis} deprsssis. Syst. naf.XIII. cur.
Gmel. I. p. 31 77. Eucyc. met. vers. PI. i 4o, fig. 3. 4*
Pretres a Bourbon.
(2) II appartient au genre blennius. Lihv
l
tempéries de l ’air, l’acide marin détériorent tel* 'As ^
lement la lave basaltique qui forme la pointe, y endé^
que je détachai de la surface quelques cassu- miaire‘J
res qui avaient la consistance de terre et capables
de supporter une végétation vigoureuse.
Cette réduction des laves en terre est un phénomène
qui, à Bourbon, peut s’observer partout;
il est plus particulièrement remarquable,
peu avant d’arriver à Saint-Benoît, où l’on a
fait des coupées dans le sol, pour en adoucir
les pentes.
L e fond du sol est composé de coulées de
laves , qui vont former la pointe du Bourbier:
sur ces coulées, les pluies et le tems ont entraîné
une certaine quantité de pierres et de galets
volcaniques qui , cassés par leurs chocs ,
pénétrés par les eaux, couverts par le détritus
des corps organisés , qui ont crû et vécu à leur
surface, se sont absolument décomposés et sont
demeurés sans consistance.
J ’ai ramassé sur les parois gauches d’une
coupée de la route, après le boudoir , de ces
laves détruites qui forment là tout le sol :
plusieurs m’offraient des laves poreuses, ou
compactes avec des points de chrysolite , qui
n’étaient que peu ou point altérés, tandis que
la matrice se brisait entre les doigts , et s’é -