A n X.
Vendémiaire
.
» Après avoir laissé plusieurs spadices datiS
)> un flacon de câpres bien fermé pendant cinq
» heures, j ’y âi introduit un poussin qui fut
» de suite asphyxié ; l’ayant retiré bien vite ,
)) il reprit la vie. Après cette expérience , une
)> bougie s’est encore éteinte dans le même
» flacon ».
Je rie rendrai pas compte de beaucoup
d’autres expériences qui n’ont pas de rapport
à la qhaleur des spadices. Il serait à souhaiter
que l’on pût cultiver en Europe le gouet à
fe u ille s en coeur, pour que nos habiles physiciens
s’occupassent du phénomène qu’on observe
dans sa floraison. M. Hubert pense que
la médecine pourrait peut-être essayer l’application
des spadices , que l ’on se procurerait
chauds peridant toute la journée en suspendant
leur chaleur : il poussa ses expériences jusqu’à
couper son doigt jusqu’au sang, et ayant appliqué
la partie chaude du gouet sur la petite
plaie , il n’en est pas résulté la moindre inflammation.
L e gouet à fe u ille s en coeur fleurit depuis
mai jusqu’en février ; c’est, dans ce mois qu’a
lieu la plus grande floraison.
En 1777 > de Lamarh avait remarque
que les spadices de la plante qu’il appelle gouet
d ’ Ita lie
<à’ îtâ lie m produisaient une chaleur sensible 5 a n x.
Voici comme il s’exprime à cet égard : « Lors- VeIldé_
h que les chatons fleuris de ce végétal ont ac- miwe‘<
3> quis un certain état de développement ou
i) de perfection, époque où s’opère peut-être
1) la fécondation des fleurs dont ils sont garnis ,
» ces chatons deviennent chauds , au point de
V paraître presque brûlans, et ils ne sont
ri point du tout à la température des autres
» corps qui sont à la même exposition à l’air :
3> c’est un phénomène que nous avons décou—
î) vert il y a plus de dix ans , et que nous
)) avons bien vérifié depuis par des observa—
l) tions faites avec soin.
» Ce qui prouve que la chaleur remar-
» quable que nous avons trouvée à ces chatons
» dans l’état particulier cité , leur était propre
» et s’était produite dans leur substance, c’est
» que , de plusieurs chatons dont la touffe que
» nous examinions était composée, il ne s’en
3) trouvait qu’un ou deux à la fois qui étaient
3) chauds, comme nous venons de le dire,
3) tandis que les autres chatons étaient à ''la
(1) Arum ( Italicum ) acaule foliis hastato-sagit-
tatis y aùriculatis , dwaricatis , spadice cylindriço
luteolo, Encyc. mét. die. n°. 7.
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