rr. arbre précieux pour Bourbon et pour l’Ile—
X de-France: il paraît qu’il y â été porté de Ma-
Vendémiaire.
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vingt pieds ; sa forme est très-étrange et à-peu-près
pyramidale.
Des racines qui partent extérieurement et à la base,
'du tronc, lui sont parallèles ; elles sont cylindriques ,
Couvertes d’une écorce fine et polie, longues souvent
de plus d’un pied, et d’un pouce au plus de diamètre;
Des racines pareilles qui partent quelquefois des fourches
des rameaux, ont une f ig u r e très-indecente.
Le tronc est un amas de fibres que recouvre une
écorce cendrée, tirant sur le rouge, et comme soyeuse
ou luisante; il excède rarement six ou sept pouces de
diamètre : les rameaux sont ternes, et se fourchent ensuite
; les feuilles naissent aux extrémités ; elles y sont
disposées en spirale, tres-longues, ensiformes, blan—
châtres à leur insertion, ou elles laissent une trace
semi-amplexicaule. Des spinules garnissent les bords
de ces feuilles , dont les extérieures se replient quelquefois
en dehors.
Les fleurs mâles sont ¿e véritables amas de chatons,
longs chacun de cinq à huit pouces , pendans souvent
de plus d’un pied, d’un blanc jaunâtre et répandant
une odeur un peu forte, mais agréable : quelques
feuilles interposées entre ces chatons y sont plus
larges, mais bien plus courtes que les autres,’ et elles
sont du plus beau blanc y à l’exception de leur extrémité.
Los fleurs femelles sont disposées au centre des feuilles ;
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'dagascar, où on le trouve sur les rives mari-
times; sa forme est singulière et élégante, Venaé_.
comme celle de tous les arbres du genre
danus auquel il appartient.
On plante les vacois en bordure, et I on
coupe, ras des tiges, les feuilles, lorsqu’elles
sont dans leur plus grande vigueur : séchées
et fendues, ces feuilles servent à faire des
nattes grossières, souvent très-grandes, sur
lesquelles on fait sécher le caféi On en fait
àussi des sacs solides , appelés sèsies par
les noirs , et qu’on emploie pour emballer
le café marchahd, dont ils comportent cent
livres.,;
Sans le vacoi , il eut été très- difficile aux
habitans#de Mascareigne de trouver une man
iè re économique d’emballer et de transporter
mais, quand elles approchent de la. maturité ,■ elles
pendent en dehors , et forment comme un cône, sou-
, vent gros comme là tête, rond ou aplati par ses pôles,
d’un [beau vert luisant, hérissé de tubercules pyramidaux
avec un ombilic roussâtre. Quand l’arbre est
chargé de fruits, on le nomme pin ou pinpin. Ses
feuilles ne sont plus alors d’aucun usage,; on n’emploie
que celles des jeunes individus qui n’ont pas encore
de rameaux.