* ‘ et de Saint-Pierre , et les pitons qu’on trouve
avant que d’arriver au Coteau-Maigre que
Bru- . . ' . i
aaaire. nous visiterons par la suite , terminent la
plaine en demi-cercle depuis le sud jusqu’au
:pord-ouest. L ’élévation., au-dessus du niveau
de la mer, des plateaux les plus bas, est de six
cents toises ; aux limites des plaines de Cilaos,
cette élévation est d’environ huit cents. L e .
nom de la plaine des Cafres paraît venir d’une
grande bande de marrons qui l’habitaient, et
qui descendaient, souvent pour piller des habitations
, par la ravine qui porte encore leur
nom, et que nous avons traversée au bord de
la mer.
L e sol de la plaine est . assez maigre , tout
composé ; de lave détruite , de gravois volcaniques
, de pouzzolane un peu colorée en gris
par les. détritus de végétaux qui s’y mêlent
depuis long-tems. On n’y. voit gùères d’arbresj
mais on y. trouve la plupart des arbustes des
hauts, réunis en; touffes, ou en bosquet j de
grandes p la c e s sont absolument nues et stériles
, ou couvertes par la bruyère visqueuse,
par des graminées , par deux renoncules, par
le f r a i s i e r , par une cynoglosse (i) , par une,
(x) Gynoglossum ( Borbonieqm) foliis lanceolato-j
troisième h u bertef 1 ) , et par quelques autres A
végétaux particuliers à ces régions.
acutis} pilosis , ratnis furc antibus , semiriibus asperis*
J$,,
a. Foliis latioribus oblongis.
fi. Foliis angustioribus , liriearibus.
D’un collet de racine où se voient beaucoup de
reùilles mortes, partent de deux à cinq tiges droites,
qui acquièrent quelquefois dix-huit pouces de longueur.
Ges tiges jettent quelques rameaux çà et là ,
sur-tout à leur extrémité. Ce sont ces rameaux dont.,
l’extrémité est toujours un peu recourbée, et qui se bi-
furquept presque toujours, qui supportent des fleurs
blanches, assez grandçs , pédonculées , et auxquelles
succèdent des fruits plus petits et bien plus hérissés
que ceux de la cynoglosse officinale, mais qui ont
à-peu-près la même forme.
3 (î) Hubertia ( cônyzoïdes ) caule simplici £ ex'tre—
rnitaie ramoso, fo liis subtùs tomentosis, flosculis
foemineis integerrimis. IV.
C’est un arbuste qui n’a guère que de huit à quinze
pouces de hauteur. Sa tige assez dure est droite et nue ;
vers le milieu de sa longueur, elle se divise en trois,
quatre et jusqu’à dix rameaux montant , velus, blanchâtres
èt chargés de feuilles linéaires, aiguës, sessiles,
longues de trois à cinq lignes, et cotonneuses en dessous.
Les fleurs sont plus grandes que dans lés autres hu-
bertes, d’un heau jaune doré, et forment d’éléganÿ
corymbes à l’extrémité des rameaux,