A n x connue , et qüe , si j ’acquiesçais à la demande
3jru- des noirs, je pourrais bien ne pas retrouver
® aire‘ ; même leurs cadavres. Ces malheureux, cependant,
ne pouvaient plus se tramer 5 il n’était
pas question de redescendre vers la plaine des.
Osmondes, puisque nous avions fait la partie
la plus pénible du voyage , et que d’ailleurs,
nous rie distinguions plus aucun des points
propres a diriger notre route. Nous n’avions
d’espoir de trouver un sol plainier et un peu
de repos , que sur la cime du volcan, qui devait
être tout.au plus à une heure de marche.
Quoique déjà bien mauvais, nous avions encore
des souliers qui, tant bien que mal, avaient
mis nos pieds à l’abri de l’outrage des laves.
Je proposai donc.àuJouvancoùrt de , partager
avec moi la charge de nos noirs, afin de les
soulager; je leur fis donner.de l’arack, et leur
laissai quelques: instans de reposa
Il n’y avait pas un quart-d’heure que nous
nous étions rçmis eii marche, et que je portais
le gros saO de mon domestique, quand nous
nous trouvâmesrendus; sur l’une des veinés,
que nous avions distinguée depuis le Piton de
Faujas..La surface solide et assez polie des si-
nuositésétaif infiniment commode à parcourir:
ici , nos gens, reprenant courage > voulurent
absolument
absolument nous décharger de leurs paquets. y >;
L a coulée propice sur laquelle nous étions
arrivés , était composée; d’une lave poreuse ,
mais solide, à cassure aigre et rouillee ; sa surface
était variée par des nuances de gris blanc
et d’un jaune d’ocre brillant, qui ressemblaient
parfaitement à des couches de couleur à l’huile
qu’on aurait mises avec lé pinceau.
On-voit plusieurs de ces coulées sur les flancs
du dôme ; il y en a de pareilles à la cime de
tous les grands volcans , particulièrement au.
pjç. de Ténériffe, où elles, se distinguent parmi
les neiges : des voyageurs qui n’en ont pas approché,
ou qui n’étaient pas naturalistes , les
ont prises pour des fleuves de soufre. Je ne relève
cette erreur que parce qu’on est étonné
de la trouver citée comme autorité par' une
plüriie célèbre.
Les coulées dont il èst question , ne paraissent
pas être descendues bien bas, soit qu’au
-lieu où nous les voyons cesser, elles.se soient
échappées , sous les gratons, soit que la matière
leur ait manqué. Leur superficie a affecté,
en se refroidissant, les formés les plus variées
et les plus étranges : tantôt ce sont de grands,
gâteaux concentriques posés les uns sur les
autres, et formant l’escalier, le turban, ou le
h . P