x, Les bassins profonds de dix à soixante pieds j
fTeadé- et les chutes qu’on rencontre dans son lit *
Sniaire. » , -nÿ- >
c es rochers d un prodigieux volume, dispersés
ou entassés sans ordre dans les endroits qu’elle
parcourt, sont les preuves de l’impétuosité de
ses ondes ; on les entend venir avec bruit, plusieurs
heures avant qu’elles arrivent»
Nous partîmes de chez M. Hubert fils, de
très-bonne heure, dans la matinée du 21»
On p eu t, pour aller au grand bassin, faire
les deux tiers du chemin à cheval j et nous
voyageâmes ainsi , parce que la route est
toujours pleine de boue, où l’on enfonce ,
dans la saison des pluies j jusqu’au - dessus
du genou.
Pour gagner le chemin de la plaine, M. Hubert
, qui nous servait de guide, nous fit
repasser la riviere Sèche, après avoir monté
quelque tems sur sa rive gauche, et un peu
au-dessus d’un précipice épouvantable, ap—
pelé la M armite, à cause de sa forme. On
côtoyé ce précipice sur un sentier très-étroit,
tracé dans le penchant de la colline, et entre
de petits arbres qui vous dérobent la vue du
danger. On m’a assuré que plusieurs animaux ,
et même des noirs, avaient péri en ce lieu,
où ils s’étaient malheureusement précipités*
Nous suivîmes le chemin de la plaine quand-----
A • • 1 . • A-3* X. nous 1 eûmes jo in t, pendant environ une ^
heure, et jusqu’au lieu où il coupe la rivière miaire.j
Sèche ; celle-ci vient de la plaine des Palmistes,
où le même chemin traverse plusieurs fois ses
sinuosités.
L a route que nous avions faite était détestable
: nous trouvâmes le tems sombre et humide
avant d’arriver à la rivière , e t , quand
nous quittâmes le chemin que nous avions
tenu, et que nous remontâmes dans le lit du
torrent, la surface polie et mouillée des roches
roulées qui le remplissaient, était si glissante y
que, ne pouvant pas nous y tenir avec nos
souliers , il fallut voyager pieds nus.
Ces roches étaient des fragmens de laves
diverses, parmi lesquelles il y avait de gros
blocs d’une belle lave basaltique bleue, noirâtre
, très-dure, d’un grain très-fin et serré ,
homogène, dont la surface était polie et même
luisante : cette lave qui est assez fréquente en
d’autres endroits , ressemble à la pierre de
touche.
Je ne vis , aux environs de la Ravine, que
des végétaux que j’avais déjà rencontrés ailleurs
, à l’exception d’un scirpe qu’on retrouve
dans tous les environs du volcan, mais qui