— titution analogue à celle (le l’île entière pourrait
faire naître quelques idees sur la maniéré dont
ts£re. se forma Bourbon. L e reste du courant de
la Table est coupé de fentes, de crevasses
très-larges , à l’aide desquelles on distingue
différentes couches séparées par des fissures
horizontales, et qu’on serait tenté de prendre
pour les produits superposés des différentes
éruptions successives ^ si l’on ne savait que
la pointe de la Table a été formée par un
seul courant. On y trouve d’immenses bancs
qui, par des renversemens et des efforts divers4
sont devenus presque verticaux , après s’être
figés horizontalement. L e désordre qui règne
dans ce lieu, sert à expliquer celui que l’on
observe dans certaines couches d’escarpemens
volcaniques, qui affectent des dispositions dont
on ne saurait deviner la cause, s i , à Masea-
teigne, la nature n’offrait à l’observateur la
inarche de ses opérations.
Les flots irrités de leur retraite et cherchant
à revenir sur l’espace qu’ils abandonnèrent
aux productions des feux souterrains, brisent
av'ëc violence sur la jetée de la Table ; ils en
enlèvent d’immenses quartiers. Nulle part,
sur cette partie de la côte, on ne trouve d©
prismes basaltiques*
Après âvoir traversé le Brûlé de Takà- A N
inaaka, l’on rentre encore dans le bois : on
. ï Bru—
ïie le quitte plus jusqu’au lieu nommé la mare maire«
d ’Arzule. Chemin faisant , je trobvai plusieurs
plantés intéressantes * dont les principales
Sont une dicksone ( 1 ) , un pteris (a), un cossi-
(1) Dicksonia(repens) frondibuspinnatis,pinnulis
dimidialis , supernè detitatis. N.
Des tiges de cette planté sont cylindriques , rous-n
sâtres, n’ont pas plus d’une ligne de diamètre ; elles
sont tissez nombreuses, entremêlées > et s’appliquant
fortement contre les troncs d’arbres sur lesquels elles
rampent. Il en part des frondes d’un beau vert,longues
de huit à douze pouces , et tout au plus larges d’un.
Ces frôndeâ sont composées de pinnules alternes
longues de sept à huit lignes, deltoïdes, très-entières
en dedans , un peu dentées ou même lacérées en
dehors. C’est dessous ces dentelures que sont placées
les fructifications ; les nervures qui y aboutissent së
fourchent, et la première , à la base delà pinnule «
(est généralement dichotome.
Cette planté a un peu le port des adiantes.
(2) Ptèris ( scolopëndrinà ) frondibus lànçeolato«
linearibus , acutis , ihtegerriniis. N.
Cette espèce m’a paru assez rare. D’une petite souche
et d’entre une foule d’écailles noirâtres et .misantes
jparteut des frondes d’un beau vert foncé, longues dé
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