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peu les difficultés de notre entreprise ; et j’a*
voue , que si je n’eusse été prévenu qu’il; use
souvent de ce procédé poli pour fixer chez
Jui ; les personnes qui s’y - trouvent, j ’aurais
regardé lé projet du voyage aux Salazes comme
inexécutable. .
Le 26 , de bonne heure , nous; montâmes
à cheval , et nous, continuâmes; à; suivre la
route, de la plaine, dont la pente est généralement
assez douce y mais quù q’en est pas
moins -pénible pour les chevaux, parce que
des ¡ ravines qui la traversent;, présentent de
tçms en tems: de;S ; montées çt ■ des, descentes
difficiles. M. Hejean -nous avait procure, pour
ce, voyage , un, guide; de p lu sap p e lé GéTinctift
Guichard. G.e Guichard était un.creole un peu
brun, de soixante ans environ mais dispos
et alerte ; sa -taille était de-six ¡pieds j il avait
des,formes superbes, l^eil v i f , îçs; cheveux, et
l a :barbe blanphe\ sa physionomie avait surtout
une expression de candeur et de franchise,
qui prévenait, en sa faveur j il ¡avait etelej camarade
d’enfance de M. Hubert de Mont-
fleury, qu’il n’avait pas vu depuis vingt ans,
et il se faisait une fête d?embrasser son fils au
piton de A iliers.
En nous mettant en route, nous visitâmes
le jardin le plus élevé? de M. Nérae, qui est x.
situé dans de grands- bois, et abrité de tous Uru-
côtés, En y voyant des pêchers 'en fleurs, des
bordures de fraisiers, de béaux artichauts et
tous nos' légumes, garan tis par une véritable
Iiàie] que décorait une belle roncè (i); rampante,
cOmme celle ; de nos climats , je me
crus- un instant- en Europe. Plusieurs des
plantes qui infectent nds potagers, croissaient
aussi dans les environs avec un coqueret (2) ,
q u i, sans doute, n’est pas originaire du pays.
C’est à la ravine1 hlaiiché^- , quicoup e le
chemin , que cessent toutes les cultures. L a
nature de la yégét^tiqu„chgi|geait jnseusibje—
ment: une foule deppl^utes’ d’Europe attestaient’.
,i par? leur.aspect! yig0uréux.,r lâ honte
(ij ïlübus ( komfaio%üs ylfoàis septem-pinnatis #
foliotis ovafo-oblongïs , ’aciitè ''kërrhüs j subtils*ïonèen~
toèis'Palbiôtintibus.'ffii' ■
Cette plante a quelques rapports de faciès- avec le
rubüs idèèus > :Lmais- ses fôliolès' sont d’un bèâu blanc
verdâtre ,en dessouSi Los pétioles, spnt àussi tomenteus
et aiguillonnés. Les tiges et les cafices sont blanchâtres.
Le; fruit,qui succède aux, fleurs n/est pas sueçé, comme
ceHv des' rppces' de nas contrées pii ressemble pour
la gro$seur: et la couleur à celui du. rubus. ctcçç.ius. L .
£2} Physallü Peruviana. ~L> •