A s X.
Bru-
«aaire.
des êtres ÿ vécussent. Cependant, couchés sut
des lits épais de bmiyères que nos noirs avaient
formés , nous nous aperçûmes qu’ùne foule
de petits insectes nous assiégeaient, et sortaient
par milliers de notre espèce de litière. Ces
insectes étaient un cÂara/zso/z noir que je reconnus
pour une espèce qu’on trouve aussi en
Europe (1) ; une petite chenille de huit à dix
lignes de longueur, verte ou un peu brunâtre,
avec de petits points rouges, la tête noire et
quelques poils rares j enfin, une petite tetti
gone (2) véritablement incommode : elles sautaient
par centaines dans notre riz, sur nos
visages, et nous en écrasions à chaque mouvement.
Ce petit animal aune ligne de longueur,
le corps très-pointu , les étuis et les ailes d’un
beau v e r t , le dessus de la tête , le milieu du
dos et le dessus du ventre plus pâle ; le corps
est un peu caréné, et il règne une ligne blanche
sur lacarêne; les yeux sont ronds, opposés,
petits, maisrd’une brillante cotileur métallique
q u i tranche sur le reste delà teinte de l’insecte.
(1) Curculio ( lu&kanicus ) breyirostris oblongus su-
pra fuscus, elytris macula baseas alba. Fab. sp. ins.
p- i87* ï ¿ j .......m g M
(2) Teltigonia ( chrysophtalmâ ) viridis, corpors
subacuto carinato flin sâ longitudinale ctlbâ, oculis
auro fulgentibus. N.
Les bruyères brûlaient ici en pétillant e t _____
avec une belle flamme bleue. An x .
Au soleil couchant , le thermomètre était
à 12 ° i
Le vent de terre s’éleva e t commença à
chasser toutes les vapeurs dans les encaisse-
ïnens, d’ou elles s’écoulèrent vers la mer.
A minuit, le thermomètre était à 8° * la
température ne nous parut pas à beaucoup près
aussi froide que nous l’avions trouvée au piton
de Villers. Avant le jour , le thermomètre
était à 3° j au soleil levant, il monta à 70 j e t ,
quand nous partîmes quelques minutes après,
il n’était encore qu’à 8° f..
Les vents de la nuit avaient balayé l’hotizon;
notre vue était immense ; de l’enfoncement de
la caverne, on jouissait d’un tableau imposant.
.Vis—à—v is , c’etait le flanc opposé de la rivière
qui coulait entre nous et lui ; sa hauteur déjà
très-grande , formait une sorte de premier
plan à pic et boisé , après lequel s’élevaient
au loin , entre quelques brouillards, les monts
déchirés de 1 entre - deux : au-dessus de ces
derniers s’élevaient encore le Bénard et le Piton
-de Neige , dont l’aspect est si imposant. Quelques
instan s après, les nuages augmentèrent*
îïs étaient d’un blanc éblouissant, et bientôt