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" — \e faux bois de f e r ( 1 ) , Y andromede a feu ille s
“A‘li X’ de saule (a), et en général tous les végétaux!
£ h e . du Pays-Brûlé y croissaient sur des scories à
l’omfire de quelques grands arbres. En cette
même année 1774 , une coulée s’étant fait jour
hors de l’Enclos, et dans le haut de la paroisse
Saint-Joseph, côtoya le Brûlé pendant un peu
plus d’une lieue ; -elle ensevelit des endroits
habités j et ayant changé de direction à angle
droit, elle tomba en cascades dans le Brûlé ,-le
long du rempart de Trembîet a environ quatre
cents toises de là côte d’alors, dont on voit encore
l’escarpement derrière un atterissement
moderne. A cause,de tous les circuits que suivit
cette coulée , on peut lui donner trois mille
toises de longueur,. sur six cents de largeur
moyenne 5 en lui accordant seulement deux
toises et demie de, profondeur,/on aura quatre
millions cinq cent mille toises cubiques de laves
vomies en 177^ volcan. p,u6ti îiî
Comme les laves dont il est question, cou-»
lèrent, en arrivant à la mer , sur une surface
déjà boisée, jelles présentent .dHférantes. particularités
dans les endroits que les réjections de
X7 9 1, répandues dans la même direction | n’ont
(1) Syderoxilon einereum. Lam.
(2) Andr&mèdct s'dllclfoUa. Lam.
pës encroûtés d’une nouvelle couche volcanique. :.r
On trouve ici des troncs d’arbres renversés
Brusouvent
très-considérables, et dont les bran- maire«
ches ont été entièrement consumées par le feu.
Quelques - uns de ces troncs ensevelis par la
lave encore fluide, ont servi de moule à des
trous cylindriques, souvent d’une certaine longueur,
dont l’intérieur porte l ’empreinte de
l ’écorce et des moindres noeuds : le bois a disparu
entièrement, et des laves s’y étant introduites
de diverses manières, par les trous ou les
fentes qu’occasionnait la chaleur, y ont pris
les figures les plus extraordinaires. Si l’on rencontrait
des échantillons de ces laves sans savoir
à quels accidens elles doivent leur origine,
on ne pourrait deviner ce qui a pu leur donner
une si singulière conformation. M, Hubert
qui aVait visité les mêmes lieux que moi, avait
envoyé à M. Faujas de Saint-Fond , plusieurs
beaux morceaux des productions volcaniques
incrustées dans dû bois : ces échantillons font
l’admiration de tous les géologistes.
Dans ce même courant de 17 74 , on rencontre
des voûtes souvent considérables, circulaires
et surbaissées, chacune avec un soupirail
cylindrique et vertical dans le milieu,,
ün reconnaît aisément que ces voûtes ont été
s z